L’arrivée de Bouchart UMP à la mairie de Calais, avec le soutien remarqué de Dubout FN qui s’était désisté en sa faveur, a curieusement suscité des vocations de délateurs de réfugiés dont on n’aura jamais la preuve.
Le maire de Calais s’était répandu dans la presse, à partir de fin août 2008, en propos discriminatoires et xénéphobes, contre les réfugiés.
Depuis le mois d’avril 2010, où nous tenions à savoir à quel moment devait être décidé la destruction du squat des africains, squat Pagniez, certains d’entre nous avaient remarqué la présence de petits groupes aux tenues tendance néo nazie, aux mêmes endroits où nous nous pointions.
Le rapprochement entre certains membres de la police des frontières et des personnages de ce milieu d’extrême-droite, m’était parfois apparu, aux témoignages d’habitants calaisiens et par ma propre expérience de tentative d’agression ou d’intimidation qui ne soit pas d’origine policière.
Ici, il s’agirait d’un groupe de « jeunes » formé à l’occasion de sortie entre copains et par facebook où certains se lâchent idéologiquement.
Rappelons toutefois, qu’en 2002, des affiches de la Jeunesse Front National décoraient quelques boîtes EDF dans le quartier du Petit Courgain, quartier touchant les différentes zones qu’ont toujours squattées les réfugiés. Un foyer de cette engeance existait dans un immeuble de la rue Mollien.
Etre capitaliste, mauvais et abruti suffit pour en faire partie
Une expérience d’enseignante en poche, il suffit de regarder et de connaître les personnes pour savoir qu’une partie d’entre eux, sont des jeunes asociaux qui ont tourné toute leur révolte vers la société, s’en prenant directement aux habitants, après, pour certains, s’en être pris physiquement à leurs parents.
Pas de révolte contre un système en dénonçant l’école, l’exploitation, la destruction des services publics ou le non partage des richesses.
Mais ils ne sont pas tous issus d’un milieu dit « populaire » qui traînerait ses problèmes depuis plusieurs générations. Ils font partie aussi de la classe moyenne avec des parents qui travaillent et qui sont prêts à écraser leurs prochains si c’est leur intérêt personnel.
Ils n’ont pas toujours l’allure d’abrutis ou de racaille en jogging. Ils infiltrent même nos manifs contre la réforme des retraites (en ricanant, tout de même), avant d’aller tabasser des réfugiés en bande comme les chiens du capitalisme. (dépôt de plainte pour deux agressions les 1er et 26 septembre)