À LA FAC COMME AILLEURS RETROUVONS-NOUS ORGANISONS LA RIPOSTE
MERCREDI MIDI Lille3
On nous le dit sans arrêt, il faut faire des choix, et se "donner les moyens" de les réaliser.
Ceux qui nous font cette leçon lesavent bien, eux-même ont fait le choix de servir la
logique duprofit et de la défendre par tous les moyens. Une même voixnous parle,
susurrante ouhurlante : celle des employeurs, des politiciens, des flics. Elle dit : soyez
raisonnables... Au nom de la raison, c’est le nom qu’ils donnent à leurs intérêts, il faut tout
accepter sans broncher, comme l’élimination de ce qui n’est pas rentable. À la fac par
exemple il y a :
les suppression de filières non-marchandisables
la sélection sociale, dissimulée ou non
le partenariat avec des entreprises privées qui façonne la fac selon leurs besoins
Alors que de l’argent il y en a, seulement il va dans les poches des patrons (comme avec les
cadeaux fiscaux faits l’année dernière au Medef), ou sert à fabriquer des grenades.
Tout est affaire de choix, comme on vous le disait.
Chaquevolontédefaireautrement, qu’il s’agissed’installerunetabledepressedanslehall
delafacoud’empêcher laconstructiond’unbarrage/center park/centralenucléaire... est
d’abord contrôlée (vidéo-surveillance, fichages des individus "à risque", médiation...), puis,
si elle ne se résigne pas, réprimée. Il n’y pas de différence de fond entre la pression
économique, le maintien de l’ordre et la répression sanglante. Il n’y a que des degrés dans ce
que se permettent les gouvernements de gauche comme de droite quand ils entendent diriger
nos vies. Nous ne pouvons plus accepter cela comme si c’était naturel.
La mort de Rémi Fraisse, après des dizaines d’autres meurtres policiers
impunis, nous a rappelé qu’il ne fallait pas perdre de temps pour se retrouver et
s’organiser, se faire entendre et agir.
Mercredi midi, nous serons dans le hall dubâtiment A, pour se rencontrer,
discuter et voir ce qu’on peut faire. Plus nous serons nombreux et plus grandes
seront les possibilités mais quel que soit notre nombre c’est la solidarité qui fait
notre force.
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