Hortefeux n’a pas fait que demander une gendarmerie motivée pour la grande cause de la chasse aux étrangers.
Il a semble-t-il inclus chez les CRS de Calais de nouveaux membres qui avouent d’eux mêmes ne pas faire partie de la compagnie.
Garde à vue pour avoir tenté de filmer une course poursuite de CRS contre un réfugié
Ce mardi soir, remontant les rues usées par les réfugiés, je croisais la route de deux personnes qui m’apprirent que de nombreuses interpellations avaient été effectuées dans la journée.
Les laissant à l’entrée du parc Richelieu, je retourne sur mes pas et rencontre deux autres réfugiés tout juste libérés avec un APRF leur octroyant un délai de deux jours pour aller au TA de lille. D’autres réfugiés se joignent à notre petit groupe.
Un car de CRS arrive et ne se gène pas pour courir après tous ceux qui couraient. Je les filme en rappelant qu’ils étaient des persécutés politiques. Tout le monde se fait interpeller et ramener, deux minutes plus tard.
Je discute alors avec l’un des CRS qui me demande pour quelle raison j’agissais ainsi. Je lui réponds que leur travail contre les réfugiés est un travail de militants d’extrême droite, que j’ai le droit de m’y opposer politiquement.
On me demande alors de dégager du périmètre du contrôle. Je fais le tour du groupe et continue à les questionner sur le droit d’arrêter un réfugié possédant un APRF valide. Durant la discussion, un réfugié s’échappe, propulsant à sa suite trois CRS.
Je décide de les photographier mais c’était sans compter sur le CRS face à moi, qui a obstrué la vue de mon appareil et comme j’allongeais le bras pour contourner son corps, il m’a fait une clé et m’a propulsée contre le car.
L’homme continua de me tordre le bras jusqu’à ce que je touche terre. Puis il l’a bloqué de son genou tandis qu’un de ses collègues me tordait l’autre bras empêchant les membres de se rejoindre pour qu’ils soient menottés. J’eus droit alors à l’annonce de ma garde à vue pour outrages et rébellion.
Ils ont décidé d’aggraver les faits en prétendant que j’avais entravé l’arrestation d’un réfugié.
Dans le car, l’un des policiers a clamé par radio avoir attrapé la journaliste. 24h de garde à vue au commissariat de Calais. Procès au mois de février.
Les interpellations sont très nombreuses. Après le repas du soir, elles commencent vers 20h à Calais Nord. Sans réquisition du procureur, ces arrestations sont illégales.