Ce communiqué a été rédigé par les étudiantEs occupant le Panthéon Sorbonne à Paris le vendredi 2 novembre 2007. Nous avons été expulsés par les CRS dans la nuit. Aucune identification ou arrestation n’a été effectuée pendant l’expulsion.

Communiqué du Panthéon Sorbonne occupé
Vendredi 2 novembre 2007

Nous, étudiantEs de l’Université Paris1, avons pris la décision d’occuper l’Université de Panthéon Sorbonne. Cette décision répond à un mépris total de la part du bureau de la présidence de l’Université Paris 1. Ce mépris se résume à la fermeture administrative du site Pierre Mendès France alors qu’une journée fac ouverte, avec des discussions et des projections était prévue pour échanger des points de vue entre étudiantEs. Suite à cette décision arbitraire nous sommes venu exprimer notre colère et réclamer la réouverture du centre PMF à la direction de Paris 1 se trouvant dans les locaux de l’Université Panthéon Sorbonne. 7 heures d’attente et d’ignorance de leur part n’ont pas atténué notre détermination.

Nous avions 4 revendications :
  La réouverture primordiale du centre PMF lundi 5 novembre à 8H00
  L’arrêt des partenariats signés avec BNP Paribas et toutes les entreprises privées, qui accélèrent la privatisation de l’Université
  Le retrait des vigils privés qui coûtent 4000 euros par jour et par équipe
  La non-application de la LRU par le CA de Paris 1

Aucune de ces revendications n’a été prise en compte. Un dialogue de sourd s’est instauré. De plus des menaces nous ont clairement été proférées. L’indignation des personnes présentes face à l’indifférence de ces hauts placés a donné lieu à cette occupation.

Nous appelons toutes les autres facs à se joindre à la grève dès maintenant. Nos revendications ne se limitent pas au retrait de la loi LRU. Elles visent la politique générale de ce gouvernement raciste et autoritaire (loi Hortefeux, CESEDA, Loi Dati sur la récidive, etc…) et nous soutenons plus largement les luttes menées dans cette perspective.

Nous voulons une faculté libre, gratuite, ouverte à tous, autogérée par les étudiantEs et les personnels et pour participer à la création d’espaces de contre-pouvoir.

Comité d’occupation de Panthéon Sorbonne