La coordination nationale regrette le choix de la direction de l’UNEF de quitter la coordination, en raison de l’invalidation d’une dizaine de délégués, membres de sa majorité, qui faisaient partie de délégations litigieuses. Nous avons appelé les mandatés dûment élus à réintégrer la coordination.
Les 222 mandatés présents, notament plus de 30 militants de l’UNEF, et de nombreux étudiants syndiqués et non syndiqués, ont continué leurs travaux. La coordination nationale et les étudiants continuent la lutte pour l’abrogation de la LRU.
Pour la prochaine coordination nationale, nous invitons tous les étudiants qui seront dûment mandatés par leur Assemblée Générale à être présents et à remplir leur mandat , qu’ils soient membres de la direction de l’UNEF, de toute autre organisation, ou qu’ils soient non syndiqués. La coordination nationale, par le biais de ses représentants, est disponible pour toute discussion permettant d’aller dans ce sens.
Nous appelons à travailler dans l’unité au retrait de la loi Pécresse, la coordination nationale étant la seule instance représentative des étudiants mobilisés, tant auprès du gouvernement que des médias.
Tour des facs tout frais puisqu’issue de la coord de ce week-end :
- Rennes 2 : Lundi AG à 1200, blocage voté. Fermé administrativement mardi. Manif à 15000 mardi. Blocage mercredi + AG à 500. Jeudi manif à 1000. Vendredi, vidage de la fac par la police. http://www.agrennes2.fr.st
- Rennes 1 : Bloqué seulement les jours de manif. AG des personnels vendredi avec appel pour la manif du 27. Flicage par l’administration.
- IUT Tourcoing : IUT bloqué (sauf les salariés). AG à 400 (660 sur le site). Manif jeudi dernier avec les lycéens. AG le 19/11 à 300. Différentes commissions. http://iutmobilise.forumpro.com
- Paris 8 : Blocage depuis 2 semaines (début avec AG à 1000). Vote de la grève par filières. Occupation à une centaine pendant la grève des transports. Différentes commissions. Soutien de la présidence au mouvement. Le blocage n’est pas total pour rendre la fac vivante. Travail en direction des lycéens. Dernière AG à 200 vendredi.
- Nantes : Fac occupée, malgré l’intervention de la police. Vote du blocage par UFR. Plus d’occupation de nuit. Action à la présidence mardi pour demander la démission du président. Soutien des personnels. Vote par internet : les grévistes ont triché. Dernière AG à 400 jeudi. 5 lycées bloqués.
- Brest : Mouvement débuté il y à 2 semaines. Blocage voté en AG à 500 personnes. Entre 50 et 100 bloqueurs. Fermé administrativement. Dernière AG lundi. Différentes commissions.
- Orléans : Bloqué en lettre et en sciences. Mardi, grosse manif interpro. Peu de monde jeudi. Pas de lycées mobilisés.
- Le Mans : AG lundi à 700. Blocage voté mais pas mis en place. Mercredi, AG à 1200. Blocage pour les jours de mobilisation. 900 étudiants en manifs.
- ENS/EHESS : Dernière AG le 22/11. 50 personnes en AG. Caisse de grève pour les cheminots (2500€). Beaucoup de vigiles.
- Marseille St Charles : AGs entre 400 et 600. En grève avec blocage depuis 1 semaine. Comité de mobilisation à 70. Mobilisation légère chez les salariés. AG de 200-300 étudiants sur les autres facs de Marseille.
- Toulouse Mirail : En grève depuis 1 mois et demi. Piquets de grève, avec animations sur la fac. Convergence avec les autres secteurs en lutte. Deux lycées bloqués. Journal lancé (le Mitraille). Commissions mises en place. AG de grévistes à 1200. Manif jeudi à 2500. www.coordnat.info
- Bordeaux 2 : AG vendredi à 300 personnes. Blocage voté pour mercredi. Pressions de l’administration. Tentatives de créer une "université populaire" avec débats, projections...
- Bordeaux 1 : AG à 1000 personnes pour le blocage. Prochaine AG mercredi.
- Bordeaux 4 : En Droits, le blocage a duré deux heures. Fermé administrativement le lendemain + referendum.
- Bordeaux 3 : Referendum bloqué par les grèvistes. Bloqué avec + de 1000 en AG
- Aix : Dernière AG mercredi. 2 lycées bloqués. Réouverture de la fac lundi après fermeture administrative.
- Reims : Manif mardi à 300. Mercredi, AG à 2000 personnes. Vote à 93% pour l’abrogation + blocage à 2/3. Fermeture administrative contrée par rassemblement devant la présidence. 1 lycée bloqué. Rédaction d’un droit de réponse au journal local.
- IUT Alençon : Réunion de mobilisation à 50. AG à 50 une semaine après. Aucune organisation. A la manif de mardi, 100 personnes. Blocage prévu sur 2 lycées mardi. AG interpro lundi. Grosse pression administrative.
- Besançon : Fac bloquée de temps en temps. Vote à bulletin secret mardi. Pas de problème avec la police. 30 militants actifs. Pas de mobilisation lycéenne.
- Lille 1 : Blocage les jours de manifs. AG des personnels et des profs a voté la grève. Lettre des étudiants au recteur contre la répression dans les lycées. Jeudi manif à 4000.
- Lille 2 : Fac de Droit. Blocage voté à 1600 lundi. Quelques problèmes avec l’administration qui veut contrôler les AGs. Petit comité de mobilisation. Action au CA de l’université.
- Nancy 2 : Mardi, AG à 2000. Vote du blocage. Manif mardi à 8000. Jeudi AG à 1200 qui reconduit le blocage. AG des personnels en soutien aux étudiants. Vote à bulletin secret organisé par l’AG.
- Lille 3 : Manif à 15000 mardi. Beaucoup de lycéens mobilisés. Fac vivante (animations, débats, concerts...). Vote administratif lundi avec pression des UFRs. 6 lycées bloqués.
- Valenciennes : Un bâtiment bloqué (LSH). Pressions de l’administration. Info et diffs massives. AG lundi (objectif blocage). Lycées mobilisés.
- Nanterre : Bloqué la semaine dernière (avec interventions policières). La grève des transports a nettement diminué le mouvement. Pas de référendum organisé. Une AG par semaine. Les STAPS rentrent dans la bataille. Soutien des personnels au mouvement.
- Tolbiac : Fac bloquée (quand pas fermée administrativement). Répression administrative. Vote électronique boycotté. L’UFR d’Eco-Gestion s’est délocalisé. De moins en moins de mobilisés à cause des fermetures administratives. Animations sur la fac.
- Sorbonne : Blocage partiel voté mais cassé par l’administration. 300/400 à la dernière AG. Blocage majoritaire et mis en place 3 jours. Débrayage des lycées du Quartier Latin.
- Metz : Bloqué à partir du 13. Référendum avec 12% de participation mais boycotté par l’administration. Débloqué par les vigiles mardi matin. AG le 21 à 400. Jeudi matin, tentative des vigiles de vider l’amphi occupé. Objectif, grosse AG lundi.
- IEP Paris : Dernière AG jeudi. Vote sur l’abrogation de la loi. Comité de mob à 30. Peu à espérer en terme de mobilisation de masse.
- Créteil : Personne en AG ces derniers temps. AGs à 100 personnes. Groupes de réflexion sur la démocratie sur internet. Coordination lycéenne sur la RP.
- Pau : Manif mardi à 12000. Mercredi AG à 2000. Reconduction du blocage. Vente aux enchères de la fac. Blocage du CA. Université condamnée par le TA. Risque de descentes de flics. Peu de gens en manifs. Début de mobilisation sur les lycées.
- Lyon 2 Bron : Bloqué depuis 2 semaines. AGs de grévistes tous les jours. Saccage des locaux syndicaux par la présidence. AG à 1800 lundi. Boycott du vote électronique. Beaucoup de liens interpros.
- Lyon 2 Quai : Bloqué depuis une semaine. Large soutien, mais peu de monde en manif. Plusieurs lycées bloqués. Anti-grèves sous contrôle. Présidence de la fac très divisée.
- Lyon 1 : 200 en AG. Pour l’abrogation de la loi.
- IEP Lyon : En grève depuis mercredi. Pas encore de blocage. Quelques lycées mobilisés et bloqués.
- ENS Lyon : AG à 150 lundi. Grève barrage filtrant. 150 en manif. Président très motivé pour l’application de la loi LRU. Prochaine AG mardi.
- Evry : Dernière AG mercredi. Blocage non reconduit, seulement les jours de manifs. Barrages filtrants. 10 lycées mobilisés. Refus du référendum. 150 personnes en manif.
- Chambéry : Deux campus mobilisés. 60 étudiants en AG. Occupation du bâtiment de la vie étudiante. Prochaine AG lundi. La mobilisation a du mal à démarrer. En sciences, bloqué mardi. 300/400 étudiants en manifs. Lycées mobilisés.
- Grenoble : Actions bidons, avec beaucoup de répression. AG à 4000 mercredi. Vote électronique boycotté. Blocage et occupation. 100 à 300 grévistes actifs. Mise en place de commissions.
- IUT Grenoble : Blocage voté mais pas reconduit. Problème sur la cristallisation sur la question exclusive du blocage en AG. Ils font un film.
- Toulouse Rangueuil : AG Jeudi avec blocage voté. 50 en comité de mobilisation. Occupation d’un lieu de la fac.
- Tours : Mardi 8000 personnes en manif + action débile à la fin. AG du personnel qui commence à se bouger. 150 grévistes en permanence. Un seul lycée bloqué sur Tours. Echec sur les AGs interpros. Vote du blocage mercredi.
- Nancy 1 : Travail en lien avec Nancy 2. 300 personnes en AG mercredi. Vote sur l’abrogation de la loi.
- Paris 5 : Fac très excentrée donc impossible d’aller à la fac pendant la grève. 300 à 400 étudiants en AG. Bonne motivation. Semaine prochaine, barrage filtrant pour mardi.
- Paris 3 : AGs énormes malgré la grève des transports (jusqu’à 800). Vote très majoritaire sur le blocage. Rejet du vote à bulletin secret à chaque fois. Personnels en grève et bloqueurs. Noyau dur de 60 personnes.
- Paris 7 : Depuis 3 semaines, AGs jusqu’à 500 personnes. Blocage à partir de lundi. Vote électronique mis en place. Fermeture administrative. Enjeu : élargir la mobilisation.
- Rouen : Deux AGs par semaine. Entre 500 et 800 en AG. Blocage total depuis 4 semaines sauf concours et filières pros. Commissions mises en place. Les personnels ont voté une motion de soutien.
- Le Havre : Petite université. Référendum soumis au vote, gagné avec 49% de participation. Réappropriation de l’université (débats, concerts...). 4 lycées mobilisés. Bonne interpro.
- Lorient : Fac mobilisée depuis 3 semaines. 200 en AG. Débat surtout autour du blocage. 500 étudiants + 300 lycéens en manif.
- Montpellier : Lettres, blocage voté lundi 12 à une AG de 1200. Occupation évacuée par CRS puis fermeture administrative. Sciences : Blocage voté jeudi 15. 600 en AG le 22, blocage reconduit. Référendum organisé par la présidence, invalidé.
- Perpignan : Bloqué depuis 4 semaines. AG de 1500 personnes. Moins de votants au référendum qu’à l’AG. 5 lycées bloqués.
- Limoges : Bloqué depuis 2 semaines en lettres et 1 semaine en sciences. Tentative de mobiliser les autres secteurs. Mardi, action interpro. L’administration veut imposer un vote à bulletin secret.
- Paris 7 - Javelot : 2000 étudiants. Peu de mobilisation pendant la grève. AG des personnels prévue. Blocage voté. Travail de mobilisation des lycées.
- IEP Lille : La mobilisation met du temps à se lancer. AG le 14/11 avec vote à bulletin secret : vote de la grève à 60% mais blocage refusé à 75%. Difficile de faire même des réunions d’information. AG vendredi à 40.
- Michelet : Jeudi AG avec 110 personnes. 60 à la manif. Grève avec blocage depuis lundi (reconduite jeudi). Soutien des profs et personnels.
- Arras : 700 personnes en AG. Vote du blocage à bulletin secret à l’issue de l’AG. Aucun soutien des enseignants chercheurs. CA repoussé grace à l’action des grévistes.
- Toulouse Arsenal : Grève non reconnue par la présidence. Campagne de désinformation menée par l’administration. Les Anti-grève sont très présents mais peu virulent. Quelques lycées mobilisés.
- Orsay : AG lundi à 200 malgré la grève. Pas un très bon accueil sur les lycées.
L’appel à la mobilisation contre la loi Pécresse bien suivi ce mardi Manifestation d’étudiants le 27 novembre 2007 à Marseille
Les uns manifestent, les autres négocient. Alors que l’Unef devait être reçu par la ministre de l’Enseignement supérieur Valérie Pécresse à 16h ce mardi, plusieurs milliers d’étudiants et de lycéens manifestent un peu partout en France et bloquent leurs établissements pour protester contre la loi sur l’autonomie des universités. Et ce, malgré l’annonce de la signature d’un accord sur l’augmentation de 50% en cinq ans du budget de l’université, lundi.
L’un des porte-parole de la coordination nationale étudiante, Houssam El-Assimi, a appelé « l’Unef à cesser toute négociation » avec le gouvernement pour « rejoindre » son action contre la loi Pécresse, mardi lors d’une conférence de presse. « Il faut faire la distinction entre la direction de l’Unef, qui négocie et les militants, qui dans les AG, réclament majoritairement l’abrogation de la loi », a-t-il ajouté. Tour d’horizon de la mobilisation en France.
A Paris, près de 2.000 jeunes, en majorité des lycéens, et quelques enseignants, ont commencé à manifester. Le cortège a quitté peu avant 15h30 la place de la République en direction du quartier latin, à l’appel de la coordination nationale étudiante et des syndicats lycéens UNL et Fidl, qui défilent derrière la banderole de Paris I-Tolbiac qui affirme : »Pas de négociation sans abrogation ».
Par ailleurs, une vingtaine de lycées de la capitale étaient bloqués, la plupart par des barrages filtrants, selon le rectorat. Côté universités, les sites de Paris III-Censier et Paris VII étaient toujours partiellement bloqués mardi, selon l’Unef. Les étudiants entraient en outre au compte goutte dans la Sorbonne (Paris I, Paris III, Paris IV), doublement barrée par des piquets de grève et par un contrôle des cartes d’étudiants par les personnels de l’université. Le site de Paris I-Tolbiac, lui, était toujours fermé, selon l’université. A Parix-X Nanterre, la poursuite du blocage a été votée à une large majorité par une AG réunissant environ 800 étudiants.
A Lille, entre 3.000 étudiants, enseignants et lycéens, selon la police et 4.000 selon les organisateurs ont manifesté. « Aux armes, nous sommes la jeunesse et nous allons gagner », « LRU c’est foutu, la jeunesse est dans la rue » et « No Pécresse, no stress », scandaient les manifestants qui ont défilé dans une ambiance festive et bon enfant. Les universités de Lille I, Lille II (droit), Lille III (lettres), ainsi que celle d’Arras sont toujours bloquées comme quatre lycées de l’académie de Lille. En Picardie, les pôles 5 des 6 de l’université étaient bloqués ainsi que trois lycées à Amiens. A Reims, le pôle droit et lettres de la faculté est bloqué jusqu’à la prochaine Assemblée générale qui devrait avoir lieu mercredi. Aucun lycée n’est bloqué dans l’académie de Reims, mais un sit-in réunissant étudiants et lycéens avait lieu dans l’après-midi devant le rectorat.
Les étudiants de l’université Montpellier 2 (sciences) ont voté contre la poursuite du blocage mais pour la grève. De son côté, Montpellier 3 (Lettres et sciences humaines) est fermée administrativement depuis le 16 novembre, après l’évacuation des personnes qui occupaient différents bâtiments. Les conditions de mise en oeuvre de la réouverture de l’université devaient être examinées mardi.
Dans la région Midi-Pyrénées, une dizaine de lycées ont été bloqués ce mardi matin, selon le rectorat. A Toulouse, 2.000 élèves des lycées et facs défilaient dans les rues à 16h. Certains lycées ont été bloqués (Saint-Sernin) ou envahis comme le lycée Ozenne. Dans la manifestation, on retrouvait aussi des lycéens venus de Saint-Gaudens ou de Tarbes. Dans cette ville, environ 800 lycéens appartenant à quatre établissements d’enseignement général ou professionnel bloqués ont manifesté dans les rues de la ville.
En Bretagne, seuls trois ou quatre lycées étaient bloqués, à la connaissance du rectorat, alors que près d’une douzaine étaient bloqués à Nantes et dans son agglomération. A Rennes, entre 1.500 étudiants et lycéens, selon la police, et 3.000 selon les organisateurs, ont manifesté. La direction de l’université Rennes 2 a mis fin aux cours mardi après-midi et a fait sortir les étudiants des bâtiments, pour éviter une nouvelle occupation et d’éventuels affrontements avec d’autres étudiants manifestant contre la loi Pécresse.
A Bordeaux, entre 1.500 étudiants et lycéens, selon la police, et 2.000, selon les organisateurs, ont manifesté. « Nous ne voulons pas du modèle de consommation au sein de l’université », a dénoncé Caroline, étudiante aux Beaux-arts en 3e année. « Pourquoi les entreprises ne verseraient-elles pas leurs fonds à l’Etat, qui les redistribuerait aux universités de manière équitable ? », s’est-elle interrogé.
A Lyon, entre 850 étudiants et lycéens, selon la police, et 2.000, selon les organisateurs, ont défilé. « On restera mobilisés jusqu’à l’abrogation de la loi Pécresse », a souligné, dans le cortège, Emmanuelle Linage, militante à l’Unef. A Saint-Etienne, ce sont environ 800 étudiants et lycéens, selon la police, qui ont manifesté en fin de matinée. Certains d’entre eux ont essayé, en vain, d’occuper la gare SNCF, mais aucun incident n’a eu lieu. L’université Lyon II était toujours bloquée mardi, tandis qu’à Lyon III et Lyon I des assemblées générales étaient prévues mardi et mercredi, mais sans blocage.