Mesdames et Messieurs nos enseignants...
On entend ça et là que "nous nous battons pour vous"... Ce qui - à mes yeux - n’est qu’en partie véridique. En effet nous savons les enjeux de la LRU sur le recrutement des personnels...
MAIS, et peut-être cela joue-t-il pour beaucoup dans notre incompréhension mutuelle à Lille 3 dernièrement..., qu’en est-il de la situation des UFR aujourd’hui ? Que s’est-il passé ces dernières années ? Quelles s(er)ont les conséquences de la LRU au niveau des fonctionnements des UFR (cas généraux et particuliers à chaque UFR) ?
Je crois que nous avons besoin de comprendre... Est-il possible de trouver, là, quelque chose qui participe au fait que vous ne soyez pas plus mobilisés actuellement ?
Dites-nous...
Ici même, ou mieux : sur place... par ex. : ne serait-il pas possible, si vous le souhaitez, d’organiser une sorte de conférence pour nous en informer ? Nombre d’entre vous ont l’habitude de faire des "états des lieux" de manière "scientifique", par delà même les idéologies, si cela pose problème de les afficher.
Aujourd’hui nous ne pouvons que spéculer sur vos positions, vos craintes, vos envies, vos contraintes etc etc etc... Parce que vous êtes encore peu nombreux à vous faire entendre... (plus qu’avant, mais peu malgré tout)
D’après les enseignants que nous voyons en AG, il y aurait un rejet massif de la LRU de la part des enseignants à Lille 3 aussi, et 80% des étudiants se sont prononcés également contre cette loi... Comment se fait-il que nous ne soyons pas ensemble ?
S’il s’agit du blocage en lui-même, qui nous diviserait par delà tout ce qui pourrait nous r-assembler... Alors venez... et échangeons ensemble au sujet de solutions, de perspectives d’action alternatives !!! Il se passe qu’aujourd’hui, ce blocage (que l’on y soit opposé ou partisan) est la seule façon de garder, sur notre rejet massif de la LRU, un peu de lumière. Et déjà, on nous dit que les blocages ne tiennent pas, et on en tire pour conclusion que nous "baissons les bras".
Nous sommes très conscients, étudiants "anti-blocage" mais aussi "pro-blocage" que la situation actuelle au sein de Lille 3 ne peut plus durer telle quelle...
Les dernières manœuvres de cette semaine ont épuisé de tout côté : On pensera naturellement aux communiqués miracle, quasi improvisés et unilatéraux du président de la fac... Il nous a donné de "beaux rendez-vous" mardi soir, pour mercredi, reprenant à son compte le désir que nous avions formulé en AG de nous rencontrer, mais faisant fi du jour (ce jeudi), de l’heure et du lieu dont nous avions convenu... Tout cela pour annoncer d’improbables échanges ce mercredi, sans lieu défini, sans heure de rdv, et sans même interlocuteur averti !!! Tous... tous, nous étions perdus... Aussi, ce rendez-vous, c’est bien peu dire qu’il s’agissait d’un rendez-vous manqué, chacun essayant tant bien que mal de faire "à sa sauce", quand rencontre il y avait !!! Communiqué suivant : le président nous annonce que nos rencontres ont été fertiles, que tout est rose (!) et que les cours reprennent ! Quelle autre issue possible que de nous retrouver aujourd’hui même confrontés les uns aux autres ??? "anti-blocage" : atterrés de ne pouvoir être en cours ; "pro-blocage" : interdits devant tel désir de nous voir nous affronter, et se considérant ignorés ; et personnels :... nous ne savons pas ce qu’il en est de votre vécu de cette journée...
Dans tous les cas, cette reprise "improvisée" des cours ne pouvait être une "bonne" reprise... L’AG "commune" s’est tenue malgré tout... Mais... chacun a pu en constater les conditions et il serait injuste de ne les attribuer qu’aux bloqueurs...
Une bonne chose en est sortie : on vote lundi, nous déciderons par vote de cette reprise, nous... Et non le président qui semble avant tout vouloir donner une très belle image du rôle qu’il joue actuellement (le dernier communiqué est dans cette même lignée).
Quoi qu’il en ressorte, reprise des cours ou reconduite du blocage... il est nécessaire , si l’on veut pouvoir espérer (et disons même obtenir !) le retrait de la LRU, que nous parlions d’une même voix, tant que faire se peut.
Moins nous échangeons, et plus la situation pourrit...