Contrairement (et il fallait s’en douter) aux propos larmoyants d’Hortefeux sur les demandeurs d’asile, les préfectures semblent s’attaquer à présent à la possibilité de demander l’asile.
Le Secours Catholique de Calais qui accompagnait en préfecture d’Arras, les réfugiés désireux de rester en France, n’a plus le droit de donner son adresse. Les réfugiés doivent passer par le SAUO d’Arras.
Conséquences en chaîne : Le SAUO refuse de prendre en charge les futurs demandeurs s’il n’y a pas de place en foyer.
En résumé, on a le droit de déposer une demande qu’en fonction des places disponibles. Sinon, on reste sans papier.
A-t-on jamais vu cela dans un grand pays comme le nôtre ?
(Il semblerait qu’Amiens joue un jeu identique : on a dit à des réfugiés qu’ici c’était fermé)
Les CRS interviennent le matin au squat de la gare et parfois le soir. (Dans les autres zones, je n’ai aucune idée autre que de voir le passage des cars au loin)
Hier matin, vers 6h, ils sont allés faire une sorte de check up des présents endormis à qui les CRS ont dit de ne pas se lever... Peur de trouver des journalistes ou autres témoins qui brandiraient soudain une caméra comme cela s’est produit plusieurs fois depuis l’annonce de la destruction du squat ?
La SUGE absente depuis longtemps des abords de la gare, se balade maintenant dans l’espace de surveillance des interventions policières, prétendant même que cela fait longtemps qu’elle s’y promène.
Jamais tombée sur eux pourtant, sauf à présent où les témoins deviennent génants. Leur rôle affiché : sauver les réfugiés de l’écrasement par les trains qui ne roulent jamais de ce côté et les forcer à regagner le squat dans lequel les CRS peuvent les coincer.
147 euros d’amende par une équipe de policiers qui ne font pas de politique mais que j’avais rencontrés déjà lorsqu’ils sauvaient les réfugiés sur le terrain du repas, juchés sur une locomotive, arme pointée vers les opposants et qui m’abreuvait d’insultes sexistes racistes. L’image date de 2006 :
La SUGE, comme parfois les CRS, apprennent bêtement ce qu’ils doivent dire aux personnes qu’ils veulent réprimer pour leurs actes politiques. Lundi soir, comme je faisais remarquer qu’aucun panneau n’indiquait le caractère privatif du lieu, le policer me sortit : "imaginez que vous allez vous faire vos courses. Vous n’avez pas mis de panneau interdit au public. quelqu’un peut donc entrer" Mardi soir, une autre équipe de SUGE me ressortit exactement cette histoire de course et de panneau. C’est ça le résultat de la politique éducative de Darkos : répéter bêtement ce que vous disent vos chefs.
La mairie, quant à elle pas en reste pour sa mémoire des promesses est heureuse d’annoncer aux humanitaires l’envoi d’une petite poubelle pour le nettoyage du terrain du repas des réfugiés. A qui dit-on merci ? Merci Bouchart !
N’oublions pas de prévenir les habitants du grand risque qu’ils courent.
zetkin