Le 12 janvier, vers 20h, scène ordinaire de la BAC à la gare : Ils attendent à la sortie d’un train en provenance de Belgique, repèrent dans le flot qui en sort un jeune portant un chech’ et plutôt basané. Ils l’encadrent en faisant les gros bras et longuement lui font ouvrir toutes ses affaires, puis toutes les pochettes qui se trouvent dans son sac. Parfois ce sont les flics directement qui ouvrent ses pochettes. Finalement ils se barrent - probablement en lui disant "bonne soirée" - et le laissent seul remballer ses affaires.
Quelques minutes plus tard, les mêmes bacqueux observent par la vitre l’intérieur de la salle d’attente éclairée aux néons. L’un d’eux met son brassard et ils entrent. On entend des protestations, des plaintes, un des flics ressort et laisse tomber une paire de béquilles contre un banc situé juste en dehors de la salle d’attente, dans le froid. Les flics sortent en portant à moitié l’infirme, basané et habillé pauvrement, qui hurle sa douleur. Ils le posent sur le banc et s’en vont.
Voilà quelques minutes d’activité de la BAC dans la gare de Lille : tenter de choper du shit dans les poches des jeunes étudiants arrivant de Belgique, déplacer un infirme de l’intérieur d’une salle d’attente chauffée à un banc extérieur.
La gloire policière.