Communiqué du syndicat des Travailleurs du Rail de Midi-Pyrénées, SUD-Rail L’affichette stigmatisant les Roumains n’est pas une initiative individuelle malheureuse…

a propos

Nous tenons à signaler que cette affichette n’était a l’origine qu’ une note interne destinée aux seuls contrôleurs.

http://www.rue89.com/2010/02/22/dans-le-ter-une-affiche-sncf-qui-stigmatise-les-roumains-139887

Elle émane de directives nationales voulues au plus haut de l’entreprise, pour lutter contre la fraude et l’insécurité.

Face aux suppressions d’effectifs dans les gares et dans les trains, la Direction demande à ses agents de se transformer en délateurs. Unanimement les cheminots de Midi-Pyrénées ont été outrés par cette directive.

Le syndicat SUD-Rail s’insurge contre de telles pratiques et les condamne fermement.

Demain pourquoi pas : « attention aux juifs », « attention aux communistes », « attention aux syndicalistes », « attention… » ? Demain pourquoi pas un retour du régime de Vichy ?

Toulouse, le 23 février 2010.

A l’attention de Guillaume Pépy, Président de la SNCF A l’attention de Martin Malvy, Président du Conseil Régional Midi-Pyrénées

Messieurs,

Nous vous adressons ce courrier, après avoir été interpellés par des agents SNCF de Toulouse, mais aussi par des associations de lutte contre le racisme.

L’affichette retrouvée, fin janvier, dans certains TER de la région toulousaine et demandant de signaler « tous les faits de roumains » au PC national sûreté de la SNCF est scandaleuse… Ces propos, dans un contexte général où la xénophobie et la stigmatisation des immigrés deviennent chaque jour plus insupportables, doivent être condamnés avec la plus grande vigueur.

La SNCF communique jusqu’à maintenant sur la thèse de l’initiative individuelle, ce qui est pour le moins insuffisant : en effet, cette affichette reprend les termes de communications internes en direction des ECT. Certes, ces communications n’ont pas vocation à être rendues publiques, elles n’en demeurent pas moins inacceptables !

Il y a quelques semaines, nous alertions déjà la direction de l’entreprise sur les écrits scandaleux d’un directeur d’établissement ayant trouvé spirituel d’adresser, en guise de voeux aux agents de son établissements, un poème de Robert Brasillach, collaborateur des nazis.

Vous comprendrez aisément que cette nouvelle affaire ne peut qu’inquiéter… et mérite une condamnation sans appel de votre part.

Mais surtout, il semble indispensable de prendre les mesures pour que ce type d’écrits ne circulent plus, ni à l’intérieur de l’entreprise, ni en direction des usagers.

Dans l’attente de votre réponse, recevez, messieurs, nos salutations syndicales.

Fédération SUD-Rail