Une armée occupant un pays du Moyen Orient a perdu un de ses soldat aujourd’hui.
Heureusement pour ses collègues, nos pays civilisés ont acheté des hélicoptère de combat et autres techniques de guerres chirurgicales.
Ces modes opératoires à des kilomètres de distance permettent de neutraliser des objectifs potentiellement dangereux pour les troupes au sol, avant que ces troupes n’entrent en contact avec le danger.
C’est pratique.
Ça diminue fortement la probabilité qu’ont les troupes au sol se faire trouer la peau par un indigène belliqueux.
Le seul défaut dans un pays qu’on occupe, c’est qu’il est difficile de faire la différence entre un indigène belliqueux et un civil, ces inconséquents s’habillent pareil et ont les mêmes voitures.
Alors de loin on peut confondre, c’est humain.
Et puis on s’en fout, au moindre doute on déchiquète tout le monde, c’est un principe de précaution élémentaire.
Et on achève les blessés, évidemment.
Au cas où un petit doigt soit encore capable de crocheter quelque gachette malgré les bouts d’éclats dedans, quelques obus de 30mm supplémentaires sont du meilleur effet.
Ça se passe ainsi tous les jours dans des endroits occupés au Moyen-Orient par des puissances technologiques.
Il n’y fait pas bon s’y regrouper, trainer avec un appareil photo, être au mauvais endroit, près de la mauvaise personne, ni secourir un blessé dans la rue.
Une nouvelle vidéo bien laide vient d’être publiée sur internet, sortie on ne sait comment de son casier secret défense.
Elle doit probablement sa fuite au fait que 2 correspondants de Reuters étaient au nombre des victimes.
Il s’agit de l’enregistrement de la caméra de tir d’un hélicoptère américain basé en Irak, datant de juillet 2007.
Elle montre le massacre de 15 personnes sur suspicion de port d’arme.
Sur le site dédié http://www.collateralmurder.com ("meurtre collatéral") il y a d’autres documents liés à cette affaire en plus de la vidéo .
Le site est malheureusement en anglais, seule une transcription en français des dialogues des militaires est disponible.