Pendant la semaine qui vient de s’écouler, les places des principales villes de l’Etat espagnol ont été au centre de l’attention de tout le monde, notamment des activistes ouvriers et de la jeunesse. Ceux-ci ont suivi de près le déclenchement, dans l’un des pays d’Europe les plus frappés par la crise économique capitaliste, d’un grand mouvement de la jeunesse contre les perspectives sombres auxquelles les patrons, les banquiers et les politiciens à leur service nous condamnent. Les dizaines de concentrations et campements (acampadas) dans plusieurs villes du monde en sont une preuve.
Le processus a commencé avec les mobilisations massives qui, sous la revendication d’« une démocratie réelle tout de suite », se sont développées le 15 Mai (15M). La plus forte répression de la mobilisation, à Madrid, a déclenché une réaction pour la libération des interpellés qui a pris la forme d’un campement. Après une première évacuation, les acampadas se sont massifiées et étendues à travers tout le territoire. Vers la fin de la semaine, les campements ont coïncidé avec les élections municipales et de plusieurs régions autonomes.Lire la suite
Dans les AGs massives qui continuent à avoir lieu l’inquiétude de beaucoup de jeunes sur la suite du mouvement gagne du terrain. Le poids de certains courants anarchistes et autonomes empêche que cette discussion puisse être menée de façon claire et constructive. En s’appuyant sur le sentiment de rejet des partis intégrés au régime et de la bureaucratie syndicale, ils contribuent à ce que ce sentiment devienne un rejet de toute expression organisée des travailleurs et de tout groupe politique. C’est comme cela qu’ils justifient le refus du droit des tendances au sein desquelles de nombreux militants du mouvement sont organisés à exprimer les différentes stratégies qu’ils défendent et à les soumettre au débat de toutes celles et tous ceux qui participent au mouvement.
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Chèr(e)s ami(e)s
Nous souhaitons partager avec le plus grand nombre les moments inoubliables que nous vivons lors de notre #spanishrevolution, et nous appelons à ce que cette protestation s’étende au monde entier. Avec cet appel, nous encourageons la convocation de campements hors de l’Etat espagnol, et organisés par les habitants. Ici, nous sommes unis, nombreux, et nous résistons. Mais nous avons conscience que la lutte est aujourd’hui mondiale et que les voix doivent s’élever par et pour elles-mêmes.Lire la suite
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Interview de Santiago Lupe*, en direct de Barcelone
Je vous parle de la Plaza Catalunya, dans le centre de Barcelone, une place qui ce soir, [18/05], lors d’une énorme AG ayant réuni 5.000 participants, a été rebaptisée Place Tahrir en l’honneur de ce qui a été l’épicentre de la révolution égyptienne et au cri de « C’est ici que commence la révolution ! ». Aujourd’hui la Commission électorale [qui supervise les élections municipales et régionales qui auront lieu le dimanche 20 mai] a menacé de faire intervenir les forces de répression contre l’ensemble des sit-in qui ont lieu dans le pays, notamment à Madrid, où le mouvement est le plus fort. Tout cela a fait qu’encore plus de gens sont descendus dans la rue. Lire la suite