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Retour sur la journée de mobilisation contre la Loi Travail du mercredi 20 avril

Ce mercredi 20 avril, nouvelle journée de mobilisation de la jeunesse contre le projet de Loi Travail. Premier rendez-vous fixé dès 6h du matin sur la campus de l’Université Lille 1 afin de procéder à des barrages filtrants au niveau des accès au site. Plusieurs milliers de tracts accompagnés de gaufres et de café sont distribués sous le soleil des Flandres. L’accueil que nous réserve les automobilistes est sans équivoque, quelque soit leur statut (enseignants, personnel administratif, ouvriers bossant sur le campus, étudiants, …) leur soutien est total et confirme le bien-fondé, la nécessité de la lutte dans laquelle nous sommes engagés depuis plus d’un mois et demi. Malgré les tentatives d’intimidation de la police, l’action se déroule dans la bonne humeur jusque 10h du matin, heure à laquelle nous décidons de lever les barrages.

Second temps de cette journée de mobilisation, la manifestation des lycéens et étudiants. Ce mercredi, plus de 500 personnes se sont rassemblées dans les rues de Lille. Pour la première fois depuis le début du mouvement, les organisations syndicales et politiques sont reléguées à l’arrière du défilé alors qu’en tête de cortège se mêlent lycéens, étudiants, syndicalistes révolutionnaires et militants libertaires. Dès le début de la manifestation une atmosphère toute particulière est palpable, on sent de la motivation, de l’envie. L’envie de faire émerger une réelle dynamique collective, l’envie d’instaurer un véritable rapport de force. Sur la Place de la République, lieu de départ et d’arrivée de la manif, le dispositif policier est impressionnant. Nous nous retrouvons face à plusieurs dizaines de fourgons de police et de voitures de la BAC. La vue d’un tel déploiement fait resurgir les souvenirs des violences policières qui ont émaillé un grand nombre de manifestations contre la Loi Travail : les lycéens molestés, les mutilations engendrées par les tirs de flashball et de grenades, les crânes fissurés par les coups de matraques, les charges de brigades montées… Mais c’est dans une ambiance festive et déterminée, bruyante et colorée, que s’élance le cortège. Fumigènes, pétards, placardages d’affiches, slogans hostiles aux patrons, au gouvernement et aux flics ainsi que quelques jets de peinture sur des symboles de l’ordre marchand rythment la manifestation. Lorsque le cortège arrive au centre de la rue de l’Hôpital Militaire, des policiers en civil planqués derrière une porte cochère tentent d’interpeller violemment un manifestant sans brassard ou tout autre signe distinctif permettant de les identifier comme dépositaires de l’autorité publique. Toutefois, il semblerait que les flics n’avaient pas prévu la réaction d’une foule qui aujourd’hui, avait décidé de ne plus se laisser faire. Les personnes présentes autour du camarade viennent à sa rescousse et font capoter la tentative d’interpellation. Peu après, la situation se tend une nouvelle fois à l’entrée d’une petite rue où sont postées plusieurs rangées de CRS. Sentant le traquenard arrivé, le cortège syndical fait courageusement le choix de se désolidariser du cortège étudiant. Après un moment d’hésitation, les syndicats décident tout de même sous la pression des étudiants de ne pas laisser la première partie du défilé seule dans la galère. La manif se clôture finalement très calmement avant de se disperser place de la République.

Troisième temps, le saccage du local de l’Union des Syndicats de la Confédération National du Travail (CNT) de Lille par les forces de l’ordre (un match c’est deux mi-temps de 90 minutes mais il peut parfois y avoir des prolongations). Alors que des dizaines de manifestants se rendent en ordre dispersé à L’insoumise afin participer à l’AG de lutte contre la Loi Travail, nous voyons débouler un nombre impressionnant de motos, de voitures et de fourgons de police. Arrivés à proximité de la rue d’Arras, les CRS bloquent l’accès et c’est du coin de la rue que nous observons les flics se rencarder devant le local de la CNT situé à 50m de L’insoumise (peut-être pour adhérer au syndicat CNT section Police Nationale tout fraîchement créé https://www.facebook.com/CNT-section-Police-Nationale-221419628214019/?fref=ts ). On entend au loin les coups de bélier dans la porte du local syndical au moment où plusieurs groupes de manifestants commencent à affluer devant les barrages policiers. Des chants de soutien se mettent à fuser et les violences policières ne tardent pas. Ils gazent à bout portant une famille qui passait là par hasard (dont une gamine de 14 ans) et inondent la rue de gaz lacrymogène. Au bout d’une demi-heure, les flics remballent et c’est à ce moment que la grosse centaine de personnes venue soutenir les camarades de la CNT découvre le carnage : porte défoncée, rideau métallique bousillé, toutes les tables retournées, chaises fracturées, … On apprend également que deux personnes ont été interpellées de manière totalement arbitraire, sans aucun motif, lors de l’intrusion illégale de la police dans le local de la CNT. Spontanément, la foule décide de se rendre devant le commissariat central afin de demander la libération immédiate des camarades en cellule. Plus de 150 personnes s’y rassembleront jusque minuit autour d’un barbecue improvisé

Ce mercredi, le mouvement social lillois à pris une autre tournure, une véritable dynamique de lutte collective s’est enclenchée. Les événements du 20 novembre ont permis de tracer une ligne de démarcation entre eux et nous, entre nos ennemis et ceux sur qui nous pouvons compter. Les élans de solidarité qui ont jalonné cette journée de mobilisation ouvrent de belles perspectives et nous pouvons maintenant l’affirmer : le printemps de lutte tant attendu arrive. Face à la stratégie de la terreur, nous ne courberons plus l’échine. Interpeller un manifestant c’est s’en prendre à l’ensemble du cortège, attaquer à un local syndical c’est s’en prendre à l’ensemble du mouvement social ! Nous, lycéens et étudiants mobilisés contre la Loi Travail apportons notre soutien inconditionnel à la CNT, aux deux militants encore actuellement en garde à vue et à l’ensemble des victimes de la répression policière. Nous ne sommes ni de la chair à patrons, ni de la chair à matraques. Désormais, nous répondrons à chaque fois que l’on nous attaque !


envoyé le 22 avril 2016 Alerter le collectif de modération à propos de la publication de cet article. Imprimer l'article
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