Le 7 octobre 2001, les États-Unis ont lancé un assaut militaire à grande échelle contre le régime islamiste des Talibans en Afghanistan et des bases d’Al-Qaïda dans le pays.
L’invasion de l’Afghanistan était moins une guerre qu’une série de massacres. L’armée américaine s’est servie de l’occasion pour tester un éventail d’armes et de tactiques meurtrières. Les lieux soupçonnés de servir de bunkers, les réseaux de grottes ont été oblitérés avec des bombes qui peuvent pénétrer sept mètres de béton. Les zones où on pensait que les combattants talibans se trouvaient concentrés ont été incinérées avec des « Daisy Cutters », qui créent un brasier infernal dans un rayon allant jusqu’à 1700 mètres, ou ont été noyées sous un tapis de bombes à sous-munitions. Des forces spéciales américaines, britanniques et australiennes ont rôdé dans le pays, assassinant de présumés membres d’Al-Qaïda et des Talibans.
Des milliers de prisonniers talibans ont été assassinés par les milices de l’Alliance du Nord soutenues par les États-Unis dans des villes comme Mazar-al-Sharif et Kunduz. Des centaines de personnes, dont beaucoup sans aucun lien avec Al-Qaïda, ont été envoyées pour torture à Guantánamo à Cuba, ou dans les « sites noirs » de la CIA. Le gouvernement Bush a défendu ses crimes de guerre en affirmant que ses victimes étaient des « combattants ennemis illégaux » qui ne seraient pas protégées par les Conventions de Genève.
L’effusion de sang en Afghanistan a été suivie par des offensives militaires pakistanaises, exigées par Washington, dans les régions frontalières tribales du nord-ouest du Pakistan. Des milliers de personnes ont été abattues et des millions chassées de leurs foyers. Au cours des années suivantes, l’armée américaine a terrorisé l’Afghanistan et le nord-ouest du Pakistan avec des frappes de missiles lancés depuis des drones.
L’acquiescement du gouvernement pakistanais, antérieurement sponsor principal des talibans, a été obtenu de manière particulièrement grossière. Le secrétaire d’État [ministre des affaires étrangères] adjoint américain Richard Armitage a dit aux responsables pakistanais en septembre 2001 : « Si vous êtes contre nous, nous allons bombarder votre petit pays de pacotille pour le ramener à l’âge de pierre – capiche ? »
Les représentants et les apologistes de l’impérialisme américain prétendent encore que la motivation pour le déchaînement de violence en Afghanistan et au Pakistan était de faire payer cher à Al-Qaïda les atrocités terroristes du 11 septembre 2001. L’invasion était, d’après le président George W. Bush, la première bataille dans une « guerre contre le terrorisme ». L’administration Bush a avancé comme prétexte pour l’invasion l’accusation que les talibans avaient hébergé Al-Qaïda et ont refusé d’extrader son chef, Oussama ben Laden.
Ces justifications s’appuyaient sur des mensonges. Les Talibans et la grande majorité des membres d’Al-Qaïda en Afghanistan n’ont eu aucune implication dans les attaques du 11 septembre, qui ont été menées par une cellule terroriste aux États-Unis opérant avec l’aide de représentants de l’élite dirigeante de l’Arabie Saoudite, le principal allié des États-Unis au Moyen-Orient avec Israël. Les attaques ont réussi à cause d’un retrait de fait des agences de renseignement américaines, qui, en dépit de la surveillance des activités des individus connus liés à Al-Qaïda, n’ont pris aucune mesure pour empêcher le détournement d’avions de ligne commerciaux. Les actes meurtriers commis le 11 septembre ont été utilisés comme prétexte pour les invasions américaines prévues de longue date contre l’Afghanistan et, 18 mois plus tard, l’Irak.
La déclaration du comité de rédaction du World Socialist Web Site publiée le 9 octobre 2001, « Les raisons de notre opposition à la guerre en Afghanistan » témoigne de la clarté d’une approche marxiste de l’évolution politique et sociale, par opposition à la superficialité et à la soif de sang qui imprégnaient les commentaires bourgeois sur le torrent d’événements qui ont suivi le 11 septembre 2001.
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