Nous étions 12.000 ce jeudi à défiler dans les rues de Bruxelles en faveur de politiques actives contre le bouleversement climatique. La manifestation a surtout réunit des jeunes, très jeunes, issus d’écoles flamandes. L’ambiance était plutôt bon enfant mais le nombre était là, et la motivation palpable. Pour beaucoup d’entre eux il s’agissait de leur première manifestation. La joie qu’ils ressentaient à se réapproprier l’espace publique pour la première fois était communicative.
Rares sont les moments de mobilisation qui dépassent un peu le cadre conventionnel des manifestations. Bien entendu, nous savons la naïveté qu’il y a à demander à une classe politique incestueusement liée aux classes financières écocides de régler les problèmes dont ils sont la principale cause. Mais ce que révèle cet appel a sécher les cours pour manifester chaque jeudi en faveur de politique climatique, c’est, qu’effectivement, la question écologique à commencer à percoler, à infiltrer les esprits. Et aussi, qu’intuitivement, tous savent que voter et marcher une fois par an ne suffira pas. Ces jeunes gens sont, en vérité, en train d’appeler une grève hebdomadaire pour le climat.
Passerons nous à coté de cet appel ?
Trop souvent, et surtout depuis l’explosion du mouvement gilets jaunes, les classes possédantes ont tenté d’opposer la question sociale et la question climatique. A l’instar du groupe Gilet Jaune de Charleroi, nous pensons que ces deux questions intimement liées, et que l’une ne se réglera pas sans l’autre. Que les pratiques écologistes doivent cesser d’être des privilèges pour bourgeois à la recherche d’une bonne conscience. Qu’il y a un droit inaliénable au bien manger, au bien vivre, un droit inaliénable à ne pas subir la pollution, un droit inaliénable à jouir de ce qu’il reste de beauté dans ce monde dévasté par l’industrie.
Que les classes populaires du monde entier sont les premières à subir les effets néfastes du dérèglement climatiques. Que le désastres n’est pas pour demain : il est déjà là.
Il y a d’autres voix à faire entendre : celle de l’écologie sociale, celle de la décroissance, de l’anti consumérisme ,de l’anti productivisme, de l’anti extractivisme, celle du primitivisme, du zadisme, du communalisme, de l’éco-féminisme.
A l’approche des élections, les partis politiques, ces charognards, tenteront d’attirer vers eux la colère et la joie de ces jeunes manifestants. Donnons leurs à voir d’autres pratiques, partageons ensemble d’autres pistes qui n’admettent ni l’état, ni le capital, ni l’extrême droite.
Instituons le jeudi comme journée de grève et de manifestation. ( Jusqu’à la fin du monde ? )
Rejoignez nous ce 24 janvier pour un bloc noir, jaune, vert. ( Vous nous trouverez au pied d’un drapeau noir – ça pousse comme le chardon ces arbres là ! )
Quand : Jeudi24 Janvier 10h30.
Où : Gare centrale Bruxelles
Appel originel : https://www.facebook.com/events/634916473632003/
PS : Nous concevons que cet appel est très marqué idéologiquement. N’hésitez pas à vous le réapproprier vous aussi, en fonction de vos orientations politiques, citoyennes ou autres. Plus on rit plus on est fou… ou un truc du genre.
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