Le gouvernement fait la guerre aux pauvres !

C’est bon, ca réouvre ! Les mauvaises nouvelles de l’épidémie s’évanouissent. La vie se redéploie. À ce qui paraît, on peut même faire tomber le masque dehors. La liberté, l’euphorie de la vie ensemble reprend place, et en guest star, les terrasses. Et en plus, y a même des nouvelles formules !

Par exemple, après deux ans d’hésitations, la fameuse réforme de l’assurance chômage est prête pour être appliquée maintenant, en juillet. C’est le bon moment cette fois. Un nouveau mode de calcul des allocations, prenant en compte les jours non travaillés, fera baisser drastiquement le montant des indemnisations des travailleurs et travailleuses les plus précaires (intérimaires, saisonnier.es, contrats courts).

L’État rend les conditions de vie des chômeurs et chômeuses de plus en plus difficiles et appauvrit de fait la population. Dans le même temps, il engage une réforme de l’organisation de la répression avec la loi sur la sécurité globale. Elle vise à intensifier la surveillance de la population, protéger ceux qui nous contrôlent et nous répriment, étendre les droits des policiers municipaux, militaires et aux compagnies de sécurité privée.

Ceci explique cela : créer de la misère suppose de se donner les moyens d’encadrer les dérives de ceux et celles qui sont dans la merde, de réprimer leurs colères et leur révoltes. Cela n’est pas nouveau, mais il est d’autant plus facile au gouvernement d’imposer ces lois maintenant que les confinements et le contrôle organisés avec l’état d’urgence nous ont d’avantage appauvri.es, isolé.es et épuisé.es.

Mais en accélérant des traits d’époque, en révélant le véritable visage du capitalisme, la crise sanitaire a affermi notre détermination à s’en débarrasser.

Alors, enjaillons nous ! Rendez-vous le 24 juin à 14h à la CAF (82 rue brûle maison), pour une balade festive et bruyante contre l’organisation de la précarité. Ramène des confettis, paillettes, ballons, sifflets, cotillons et tout ce qui te paraît tendance ! Et retrouvons-nous à la suite en assemblée de lutte à 18h au parc JB Lebas.