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Milieu militant, colère, neuroatypicité : mélange explosif dangereux
envoyé le 16/01/22 Mots-clés  santé  

TW : violence, harcèlement, suicide et autres joyeusetés.

Une réflexion qui me tourne dans la tête depuis pas mal de temps, et que je vais essayer de formaliser dans cet article, c’est « Comment faire cohabiter le droit à l’expression de la colère, légitime, face à des propos oppressifs, avec le fait de rendre le milieu militant abordable aux personnes neuroatypiques (ou avec des troubles psy, prenez le terme qui vous parle le plus), sans qu’il devienne purement et simplement dangereux pour elles/eux ».

Pour vous expliquer en deux mots « d’où je parle » (je ne vais pas rentrer dans mille détails, c’est personnel au final, et je ne pense pas avoir le « devoir » de vous fournir un extrait de mon dossier médical pour avoir le droit d’écrire cet article) : j’ai par le passé fait une dépression, eu des comportements « à risque » (d’après les médecins, du moins, moi je ne les trouvais pas si « à risque » que ça, hein !). Il y a eu un diagnostic de trouble de la personnalité borderline qui a flotté dans l’air autour de moi.
J’ai appris à gérer un peu plus sainement mes réactions avec le temps, mais je garde ma sensibilité à vif, ma trouille vicérale de l’abandon et du rejet, mon allergie massive à l’injustice et mon anxiété toujours prête à flamber. Je fais avec, j’essaie d’en faire des atouts plus que des handicaps, ça marche souvent plutôt bien, et des fois je me casse lamentablement la gueule.

Voilà, je pense que ça suffit à vous dire que je parle « de l’intérieur », et pas en donneuse de leçon neurotypique pénible.

Comme je l’ai dit dans le premier article de ce blog, ça fait grosso modo un an que j’ai mis les pieds dans le « milieu militant internet », et que je n’en suis pas repartie.

En un an, j’ai eu l’occasion de faire la connaissance de pas mal de monde, d’échanger avec pas mal de monde, de participer à pas mal de débats des fois houleux… Et de voir pas mal de débordements et de méthodes qui m’ont carrément foutu la trouille.

C’est de ces débordements-là que j’ai envie de parler, avec mon regard de nana neuroatypique, et avec aussi en tête les échanges que j’ai eu avec d’autres personnes neuroatypiques/avec des troubles psy à ce sujet.

Je ne vais pas forcément refaire toute l’histoire et toute l’analyse de la violence du milieu militant, d’autres l’ont fait avant moi, surement avec plus de talent littéraire que moi.
Donc à ce sujet, je vous invite à aller lire ces quelques articles :
« Pourquoi je quitte les milieux militants sur internet »
« Questionnement sur les réflexes militants »
« Social Justice Warriors, notre violence n’est pas virtuelle »

Par contre, j’ai envie pousser un gros, un très gros ATTENTION DANGER s’agissant de cette violence quand elle « tombe » sur une personne neuroatypique, avec des troubles psy, ou tout simplement sur une personne fragilisée pour x ou y raisons.

Il y a DEJA eu des tentatives de suicide. Il y a même DEJA eu un suicide. Au moins un.
C’est pour de vrai. C’est pas juste des mots. Il y a VRAIMENT déjà eu des gens assez mis à mal par les mécanismes des « call out » pour se mettre en danger, voire mettre fin à leurs jours.

Est-ce que c’est ça qu’on veut, quand on se bat « pour un monde meilleur » ?

On entend souvent parler de la légitimité de la colère des opprimés, de la légitimité de son expression sans censure.
ET C’EST VRAI. La colère est légitime.
Je ne me pose pas en exemple de zen-attitude face aux propos oppressifs, à plus forte raison aux propos qui touchent à une oppression que je vis directement.
Je peux me mettre dans des colères noires quand on tient des propos homophobes, grossophobes, sexistes, psychophobes. Oui.
Et OUI, je revendique le fait d’avoir le droit de le dire de manière cash.

Quand je vois un propos grossophobe, alors que chaque jour, dans la rue, je me fais foutre de ma gueule sur mon obésité, je n’ai pas envie de répondre « Excusez moi Monsieur, vous serait-il possible d’éventuellement modifier votre positionnement quant aux personnes en surpoids, il se pourrait que votre propos soit blessant », mais plutôt « Tu dis de la merde mec, réfléchis avant de l’ouvrir, tu vivrais comment, toi, de te prendre ça dans la gueule ? ».

Mais où sont les limites que je me pose, à moi, et que j’aurais besoin qu’on se pose face à moi quand je dis – parce que tout le monde en dit, faut pas rêver, personne n’est complètement débarrassé et « nettoyé » de tous les a-prioris oppressifs que la société nous fout dans le crane – un truc oppressif ?

– Le harcèlement, c’est dangereux.

Quand on se met à 5-10-20-30 personnes pour dire à UNE personne « Mec, tu as merdé », ça devient vite du harcèlement.
Même si individuellement, on ne dit rien de bien grave, de bien méchant, mais le même message, répété en boucle, surtout de manière plus ou moins cinglante, plus ou moins ironique, plus ou moins humiliante, par plein de gens, c’est oppressant. Ca empêche de réfléchir. Ca empêche de prendre du recul.
Les réseaux sociaux ont ceci de vachement dangereux que l’interaction fuse, est rapide. Même sans forcément se concerter, même si on ne se dit pas « mettons nous à 15 sur cette personne », c’est souvent ce qui se produit.

Et si la personne en face est fragilisée, ça peut en arriver à le/la faire péter un câble.

Je l’ai vécu personnellement : même si je vais NETTEMENT mieux qu’il y a quelques années, une situation dans ce genre a suffi à me faire me rouler en boule en pleine crise d’angoisse derrière mon ordi.

On imagine souvent qu’il « suffit de se déconnecter », mais en fait, non. C’est de loin pas si simple, la rapidité et la violence du mécanisme suffit à se retrouver « pris/e au piège », incapable de réfléchir assez pour se dire « Eh oh, éteint ton ordi, va fumer une clope dehors et reviens dans quelques heures, le gros du déchainement sera passé ».

Est-ce qu’on peut éthiquement cautionner du harcèlement ? Cautionner « pour la cause », de s’acharner à plein de gens sur une personne, pendant des heures voire des jours ?

Oh, vous savez, je ne jette pas forcément la pierre. Je veux dire… Je l’ai fait aussi, hein. Me « joindre à la meute », me lancer dans des petits concours de réplique cinglante, me sentir valorisée de voir des gens approuver et renchérir à mes propos.
Je ne me pose pas en modèle, en sainte, vraiment pas.

Je l’ai fait aussi. Mais voyant les dégâts, j’ai commencé à me poser des questions… Et en fait, je ne suis pas très fière de l’avoir fait, malgré les « like », malgré les « +1″… Vraiment pas très fière.

– Un peu de « droit à l’erreur », please ?

Par « droit à l’erreur », je n’entends pas « il faut laisser passer des propos inadéquats ». Mais plutôt : « On se plante tous/tes, on dit tous/tes de la merde un jour ou l’autre, ça n’est pas forcément une raison pour CATALOGUER les gens ».

Dans le milieu militant, j’ai vu des personnes (militantes, engagées) devenir « Celui/celle dont il ne faut pas prononcer le nom ». Oui, comme Voldemort.
Parce que par le passé, ils/elles avaient dit ou fait de la merde, ils/elles sont « fichés ».
Leurs articles sont boycottés (peu importe leur contenu, même quand il est intéressant). Leurs contacts sont regardé/es de travers, parce que suspecté/es de « pactiser avec le Mal ».

Serisously ?
Est-ce bien nécessaire ?

Et, là encore, est-ce que ça n’est pas TRES TRES TRES moisi vis à vis des personnes neuroatypiques / avec des troubles psy / fragilisées ?

La gestion un peu aléatoire des émotions qui va avec certains troubles psy / certaines neuroatypicités peut rendre vachement plus à risque de dire, sous le coup de l’émotion, un truc inadéquat.
Une maitrise un peu aléatoire de l’implicite, du « sous-entendu », elle aussi impliquée par certaines neuroatypicités.

Se faire ficher, cataloguer comme « raciste/mascu/whatever » à cause de ça, sans rédemption possible, est-ce que c’est vraiment ce qu’on veut, dans une lutte pour un monde plus égalitaire, y compris envers les personnes neuroatypiques ?
Mmmh ? VRAIMENT ?

Est-ce qu’on veut faire évoluer les gens, les mentalités, ou est-ce qu’on veut rester confortablement entre nous, dans un petit monde élitistes de « gens qui ont vu la lumière » ?

Et… Si on admet (ET ON L’ADMET, N’EST CE PAS ?!!) que la psychophobie et le validisme sont pour de vrai des discriminations d’ordre systémique… Comment on peut justifier d’exiger cette « perfection », alors que de fait, elle est carrément inaccessible aux personnes neuroatypiques ou vivant avec un handicap intellectuel, voire aux personnes avec un niveau d’instruction plus « bas » (hello, classisme) ou une langue maternelle autre que le français (hello, racisme / xénophobie) ?

Parce que oui, le milieu militant exige de maitriser un certain nombre de termes, de notions sociologiques… Et nous ne sommes pas tous-tes égaux-ales devant la compréhension de ces notions. C’est un fait. L’ignorer, le nier, c’est une jolie politique de l’autruche…

Les groupes militants sont des groupes humains (Hum, Merci Captain Obvious, je vous l’accorde, mais vous allez comprendre où je veux en venir sous peu).
Qui dit « groupe humain » dit « communication ».
Qui dit « groupe humain » dit aussi « affinités », et à l’inverse « rejet ».

Qui est plus facilement en difficulté dans la maitrise des codes de communication (« sentir » quand on peut prendre la parole et quand il vaut mieux se taire et laisser passer l’orage ; sentir avec qui on peut avoir une attitude familière ou qui est plus à l’aise avec une attitude plus distante ; savoir comprendre l’implicite d’une réaction qui ne dit pas cash « je suis en colère » mais qui le laisse deviner par un changement de registre de vocabulaire ; ce genre de chose là) ?

Qui est plus facilement en souffrance face au rejet ? Qui ne sait pas le gérer et est à risque d’avoir des attitudes inadéquates face à cela ?

Oui. Les personnes neuroatypiques / vivant avec des troubles psy. Qui d’autre ?

Est-il vraiment normal que pour ces personnes, s’intégrer dans le « milieu militant internet » devienne synonyme de souffrance ? Alors même que le but, la finalité, c’est de lutter pour un monde plus ouvert à la différence, moins stigmatisant ?

Or, pas mal de neuroatypicités (la dyslexie, notamment) amènent à avoir un parcours scolaire plus compliqué que « la norme ».
Et une maitrise, au final, de l’écrit qui reste plus fragile.

Est-il normal que quand une personne évoque le fait qu’elle ne gère absolument pas la shitstorm en cours, qu’elle est en pleine crise d’angoisse, on voit des gens lui répondre « AHAHA, maletears » ou « whitetears », ou whatever dans ce genre là ?
Est-ce que ça n’est pas complètement silencier tout un aspect de l’identité de la personne ?
On regarde souvent « qui est en situation d’oppression sur un sujet donné ». Par exemple, dans une discussion sur l’homophobie, une personne hétéro est en situation de dominant/e. C’est vrai.
Mais est-ce qu’on n’oublierait pas un peu beaucoup qu’une personne neuroatypique ou vivant avec des problèmes psy, elle n’arrête pas d’être autiste / schizophrène / en dépression / whatever… dès l’instant où elle prend la parole sur un autre sujet ?
Faire totalement abstraction de ça, des particularités propres à sa situation, ça m’évoque une image bien connue sur le système éducatif :

Bien sûr, concernant, par exemple, l’homophobie, une personne hétérosexuelle est en situation de dominant/e.
Mais, au delà du sujet de la discussion, il y a LE CONTEXTE MÊME DE LA DISCUSSION, les règles de l’échange, les codes de communication dont j’ai parlé plus haut, tout ça.
On ne peut pas dissocier entièrement les deux, c’est impossible, un échange ne peux pas être « suspendu dans le vide », et n’être que « pures idées », la maitrise de l’outil de communication, des interactions au sein de la communication influencent forcément dans l’échange, dans l’expression des idées, dans la manières dont elles sont reçues, aussi.
Est-ce que ne pas tenir compte de la neuroatypicité « parce que ça n’est pas le sujet », ça n’est pas adopter la même posture que le prof qui demande au poisson rouge de monter dans l’arbre avec la même aisance que le singe ?
Est-ce que ça ne serait pas UN TOUT PETIT PEU discriminant, comme posture ?

Des situations comme celles ci, des personnes décrédibilisées à cause de leurs difficultés d’expression, des personnes dont on remet en question la neuroatypicité pour ne pas avoir à en tenir compte dans les échanges, des personnes poussées à se retirer des groupes militants pour se protéger, parce qu’ils/elles n’arrivaient plus à gérer, à cause de leur neuroatypicité / maladie psy, la violence des échanges du mouvement militant, des personnes en larmes ou en boule derrière leur ordi sans que personne n’y voit une raison suffisante pour calmer le rythme du call out, des personnes qui répondent uniquement en message privé « parce que j’ai trop peur d’en prendre plein la gueule encore une fois et de ne pas pouvoir gérer », des personnes qui disent « en voyant cette violence dans les échanges, je me retrouve ramené/e plusieurs années en arrière, quand j’étais un gamin/e harcelé/e à l’école et moqué/e par toute la cour de récréation », j’en ai vu. Beaucoup.
Beaucoup trop pour que je me dise que ça n’est que des situations isolées.

Pour conclure…

C’est pas vraiment un coup de gueule, en vrai. Même si oui, ces mécanismes me mettent en colère.

C’est plus une supplication, une demande, un « help, faut que quelque chose bouge ».

En découvrant ce milieu militant, j’ai eu des étoiles dans les yeux, comme une gamine qui découvre un merveilleux cadeau.
Parce que j’y ai découvert des gens qui partagent mes valeurs, mes idéaux, et que je me suis sentie nettement moins « alien inadapté », du coup.

Mais là, j’ai un goût très amer, quand je vois des gens à qui je tiens se faire éjecter à coup de botte verbale, ou se mettre en retrait pour se protéger, parce que leur neuroatypicité les met en danger au sein même d’un mouvement qui devrait les aider, les renforcer et lutter pour leurs droits.

Et une dernière chose : derrière un écran (et même dans la vraie vie), on ne sais JAMAIS qui est neuroatypique, qui a des problèmes psy…
Parce que ça n’est pas quelque chose qu’on dit ouvertement. Parce que c’est dangereux de le dire, que c’est des coups à perdre son boulot, à ne pas en trouver, à perdre une partie de son entourage…

Donc la personne que vous remettez vertement en place à coup de posts énervés ou de twits ravageurs… Peut-être bien qu’elle est en train de trembler d’angoisse derrière son écran et que vous n’en savez rien.
Peut-être bien.
Et ne pas en tenir compte, c’est aussi de la psychophobie, oui.


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