Extrait de 1944 : LES DOSSIERS NOIR D’UNE CERTAINE RÉSISTANCE - TRAJECTOIRES DU FASCISME ROUGE
(Groupe PUIG ANTICH - Fédération Anarchiste Perpignan 1984)(p. 203-222)
Les motivations de staliniens (203)
Les raisons d’ordre conjoncturel (205)
Les raisons fondamentales (209)
Début du chapitre :
« Les différents faits et témoignages exposés précédemment pourraient être interprétés comme des actes isolés, sans liens réels entre eux. L’atmosphère trouble qui a caractérisé la période de la libération tendrait à plaider en faveur d’une telle hypothèse.
Pourtant, la personnalité des disparus ou celle des gens menacés, leur participation à des actes de résistance pour la plupart d’entre-eux, leur appartenance au mouvement ouvrier et au camp anti-fasciste espagnol, sont autant d’éléments qui écartent a priori l’idée que ces assassinats ou menaces puissent être rangés dans une relation de faits à caractère crapuleux ou de simples « règlements de comptes ».
La filiation directe de ces événements à ceux qui les ont précédés dans l’histoire, nous conduit plus sérieusement à accréditer la thèse d’une politique délibérée de liquidation de l’opposition aux menées staliniennes, les assassinats étant perpétrés par les tenants de cette politique.
En 1944 et par la suite, ces pratiques vont être conduites de manière rationnelle avec toute la froideur bureaucratique propre aux militants coulés dans le moule du stalinisme ambiant.
Les menaces, les chantages divers, les assassinats qui se produisent sur le sol français, représentent pour les communistes autant de moyens efficaces pour tenter de faire taire la contestation qui s’oppose à leur soif d’hégémonie.
Si l’analyse des événements de l’époque nous conduit à trouver des explications d’ordre conjoncturel, elle nous laisse entrevoir par-dessus tout les raisons fondamentales, essentielles qui ont guidé ces actes de barbarie politique. (...) »