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Aux origines de la Nakba, le sionisme
envoyé le 14/05/22 Mots-clés  racisme  

Il y a 74 ans, le 14 mai 1948, la création de l’État d’Israël est proclamée. Pour les Palestinien.ne.s ce jour est commémoré le 15 mai sous le nom de « Nakba », la catastrophe : un nettoyage ethnique qui forcera l’exode de plus 700 000 Palestinien.ne.s, chassé.e.s de leurs terres.

Aujourd’hui, pour les Palestinien.ne.s, après des décennies d’occupation, de colonialisme de peuplement et d’apartheid, la Nakba continue. Le droit au retour des réfugié.e.s et de leur descendance, droit inscrit dans la résolution 194 de l’ONU, est toujours une revendication fondamentale du peuple palestinien.

L’Atelier – Histoire en Mouvement, UTOPIX et BDS Suisse vous proposent un dossier sur le sujet en deux parties : les origines du sionisme, le projet colonial responsable de la Nakba, ainsi qu’une analyse prenant en compte la dimension matérielle de cet événement et les conditions antérieures à l’appropriation de la Palestine par le mouvement sioniste.

Les origines de la Nakba et de l’Etat d’Israël : le sionisme

La mise en perspective historique de la question israélo-palestinienne est une opération indispensable pour appréhender les enjeux en arrière-fond. Il n’est pas possible de comprendre pleinement les faits de la Nakba (“La catastrophe”), ni les politiques actuelles de l’Etat d’Israël, sans comprendre l’architecture idéologique du sionisme qui les sous-tend. En ce sens, l’historien sioniste Paul Giniewski avance une explication emblématique : « Seul le courant sioniste, au sein du peuple juif, a formulé une réponse juive à Auschwitz : l’État d’Israël ». Sans sionisme, pas d’État d’Israël. Voilà l’équation fondamentale.

Qu’est-ce que le sionisme ? Quelles sont ses origines, caractéristiques et postulats ? Comment a-t-il pu s’affirmer comme idéologie dominante capable de produire des répercussions politiques qui conduiront à la création de l’Etat d’Israël en 1948 ?

Le sionisme est devenu un mouvement politique national, étendu et organisé à l’échelle mondiale, revendiquant le retour du «  peuple juif  » [1] sur sa (supposée) terre d’origine, «  Eretz Israel » (la Terre d’Israël). Ce mouvement se définissait, et se définit toujours, comme porte-parole de l’ensemble du « peuple juif » et de ses aspirations, revendiquant le droit d’établir un foyer juif par le biais d’un projet ouvertement colonial, sur une terre qui était jadis celle de la Palestine sous la domination de l’Empire Ottoman.

Le prélude du nationalisme juif, du sionisme, s’explique par l’imbrication de la religion et du concept naissant de nation, à encadrer dans l’élan du nationalisme européen au 19e siècle. Les premières formes de nationalisme juif sont néanmoins de vocation messianique, dans le sens que leur raison d’être se définissait en rapport à la religion. Dans cette forme de nationalisme juif « pré-politique », il n’y avait pas de solution ultime à la question juive, notamment d’un point de vue territorial.

Il faudra attendre les années 1870-80 pour assister à la transition vers le sionisme politique proprement dit. Cette transition s’opère progressivement, stimulée en partie par la déflagration antisémite en Europe, mais également par le processus de sécularisation européen dicté par les Lumières. À ce dernier égard, il est intéressant de souligner le double jeu de l’idéologie sioniste qui, d’une part, se distancie du religieux et s’alimente de la sécularisation, mais de l’autre se sert de la religion, en s’appuyant sur les textes anciens pour justifier son projet politique.

Comme l’affirme le célèbre historien israélien Ilan Pappe, “la plupart des sionistes ne croient pas que Dieu existe, mais ils croient qu’il leur a promis la Palestine”. La transition s’achève grâce aussi au succès des thèses de Théodore Herzl, écrivain austro-hongrois, qui concrétise la réinvention du judaïsme comme idéologie nationaliste et non plus simplement religieuse. Herzl est aujourd’hui considéré comme le père fondateur de l’idéologie sioniste. Dans L’Etat Juif, son ouvrage charnier, Herzl affirme que le problème juif est de nature nationale et que l’assimilation dans les États nationaux est vouée à l’échec.

Suite à la bonne réception de ses thèses par une partie (en réalité encore très minoritaire) du monde académique et politique juif, Herzl convoque en 1897 le premier congrès sioniste mondial à Bâle, où est fondée l’Organisation sioniste mondiale. Lors du deuxième congrès, en 1898, l’organisation arrive à la conclusion que la création du foyer national juif se fera par la colonisation de la Palestine. Il est à relever qu’au cours de cette période, malgré le titre de l’ouvrage d’Herzl, les sionistes ne parlent pas d’État juif mais plutôt de « foyer » ou « maison ». La manque de définition claire de ces termes est le reflet du manque d’unanimité du mouvement sioniste quant à la nature de son projet.

Cette lacune est compréhensible notamment car, au 19e siècle, les conditions permettant de créer une entité nationale indépendante en Palestine étaient inexistantes pour plusieurs raisons : la Palestine était bien un Etat à tous les effets, avec un territoire défini, une population indigène et des institutions ; le nombre de Juifs vivant en Palestine était trop petit et les villages n’étaient pas assez institutionnalisés ; et enfin, le mouvement ne jouissait pas encore d’une légitimation au niveau internationale. Les sionistes eux-mêmes étaient donc incapables de donner une définition ni du foyer national dont ils parlaient, ni de ce que serait l’avenir de ce foyer. Cette lacune ne sera comblée qu’à la fin des années 1930, avec la formalisation du projet national sioniste, possible grâce au soutien décisif de la Grande-Bretagne.

Le sionisme politique s’alimente ainsi, dès le début, par une stratégie migratoire planifiée, sur les bases d’un projet de colonisation de peuplement de la Palestine, constituant l’ingrédient principal du projet sioniste.

C’est dans ce cadre qu’il faut lire les faits de la Nakba, en tant que conséquence logique d’un projet colonial qui préconise l’installation et l’occupation d’une territoire dont la population indigène doit être anéantie ou forcée de quitter sa terre.

La catastrophe avant la catastrophe

Le changement dramatique de la réalité démographique et spatiale qui a eu lieu en Palestine au cours de la Nakba est relativement bien connu. En comparaison, la dimension matérielle l’est beaucoup moins. Et les conditions antérieures à l’appropriation en force du pays par le mouvement sioniste à partir de novembre 1947 sont encore plus rarement thématisées.

Début 1949, la part de la population juive dans l’ancien territoire du mandat en Palestine représentait 80% de la population et elle avait placé sous son contrôle 77% des terres. Deux ans plus tôt, la part de la population juive était inférieure à un tiers et les propriétés terriennes juives, privées ou communautaires, se limitaient à environ 7%.

Quelques 500 localités palestiniennes ont été vidées de leur population, puis détruites au cours de ces deux ans. Environ 800’000 Palestinien·ne·s ont fui ou ont été expulsés de leurs maisons. Seuls 81 villages palestiniens ainsi qu’une unique ville, Nazareth, sont restés intacts. Depuis lors et jusqu’à aujourd’hui, toute expansion économique au-delà de la zone urbaine primaire (par exemple par la création de zones industrielles ou de centres commerciaux) y est empêchée, comme c’est le cas dans les autres communes et quartiers palestiniens.

Le contrôle de toute l’infrastructure ainsi que des ressources est tombé entre les mains d’un mouvement colonial, dont l’intention était de remplacer l’ancienne population. La Cisjordanie et la bande de Gaza ont gardé leur caractère arabe, mais elles ont dû faire face à la nécessité immédiate de s’occuper d’une énorme communauté de personnes réfugiées, tout en étant coupés du reste du pays. « Du point de vue matériel, la Nakba a fracassé les structures socio-économiques de la Palestine. L’économie arabe a été pratiquement détruite », écrit l’historien et expert du Proche Orient, Michael R. Fischbach.

La valeur des biens privés abandonnés, sans compter les terres de pâturage communautaires, les propriétés communales, etc., a été estimée à près de 820 millions de dollars américains (valeur à l’époque) par une commission de l’ONU. Des calculs ultérieurs effectués par des économistes palestinien-ne-s et d’autres expert-e-s ont obtenu un résultat de près de 1625 mio $, en terres perdues, 954 mio $ en bâtiments abandonnés et jusqu’à 453 mio $ en biens mobiliers. Du point de vue de la dimension et de la transformation totale du pays en moins d’un an et demi, d’autres conquêtes coloniales paraissent bien modestes en comparaison. La « Nakba » a offert au mouvement sioniste et au nouvel Etat d’Israël un butin de guerre considérable, en ressources économiques pour lesquelles il n’y a eu jusqu’à aujourd’hui aucune compensation, et encore moins de remboursement.

Comme d’autres mouvements coloniaux, le sionisme a également pu mobiliser un capital de savoirs économique, technologique, militaire et culturel, qui s’appuie sur plusieurs siècles d’expérience de colonialisme européen. Un capital dynamique, personnel et financier, renouvelable de manière quasiment inépuisable, a heurté de front une société indigène disposant de ressources relativement peu renouvelables. La Palestine n’était intégrée au capitalisme global que de manière marginale, par le biais de la politique coloniale de l’Empire ottoman et de la Grande-Bretagne. Le mouvement sioniste a pris la succession de l’empire colonial britannique sur le déclin, qui lui a offert un soutien juridique, matériel, logistique et militaire.

D’autre part, jusqu’en 1947, les sionistes tenaient à acquérir les terres légalement, du moins dans le respect formel des lois coloniales existantes, plutôt que de les conquérir militairement. Toutefois, la dimension militaire de la répression des protestations arabes a joué un rôle non négligeable. Les milices sionistes ont alors collaboré avec les Britanniques. Pour l’acquisition des terres, le cadre légal et les données socio-économiques ont été utilisés de manière habile et pragmatique, par exemple avec l’achat chez des grands propriétaires terriens qui n’exploitaient pas eux-mêmes la terre, l’acquisition de terrains par des intermédiaires ou par la non-reconnaissance de droits fonciers traditionnels. La création de territoires reliés, en vue de l’État exclusivement juif à créer, avait la priorité absolue, même lorsque les terrains n’avaient pas de valeur économique particulière. Une partie du pays est même restée inutilisée, puisque le nombre de colons immigrés ne suffisait pas pour l’exploiter. Ces terres avaient été achetées dans un but stratégique à long terme.

Un autre avantage exceptionnel de l’entreprise coloniale sioniste a été que les investisseurs du mouvement sioniste global n’attendaient pas de retour sur leur investissement. Dans ces conditions confortables, le Jewish National Fund a, par exemple, pu s’endetter de manière considérable, afin d’acquérir autant de terres disponibles que possible, compte tenu de la menace de restrictions britanniques. Jusqu’à aujourd’hui, l’État d’Israël profite d’une injection de capital non liée à des rendements, concrètement sous forme de soutien financier de la part des organisations sionistes du monde entier et de l’énorme aide militaire des États-Unis, qui s’élève à près de cinq milliards de dollars par an.

Dans les aspects cités, qui caractérisent spécifiquement le sionisme, Wolfe voit une exacerbation des pratiques d’implantation coloniale. En Palestine, ces dernières ont été poursuivies déjà une demi-année avant la « Nakba ». au moyen d’un plan de dépossession de la population indigène, La part de terres que le mouvement sioniste a pu acquérir jusqu’en 1947 n’était pas particulièrement importante. En s’appuyant sur le capital apporté des métropoles et la combinaison entre l’exclusivité ethnique et le financement non lié à des critères de rentabilité, un ensemble de terres reliées entre elles a pu être constitué, qui a été le précurseur de l’État à venir sur le territoire du mandat qu’était alors la Palestine. La votation relative au plan de partage et au retrait imminent des Britanniques a offert une occasion bienvenue d‘avancer à grands pas dans la conquête du pays, cette fois avec des moyens militaires, tout en maintenant l’objectif d’une société ethnico-religieuse exclusive. Pour citer encore une fois Wolfe : « Dans ce contexte, la « Nakba » signifiait juste une accélération du […] processus de dépossession de la population indigène de Palestine, qui n’avait été auparavant possible que dans un mode ralenti, afin de construire un État colonial propre. »

La Nakba sans fin

La Nakba illustre, comme déjà dit auparavant, une forme de colonialisme bien précise, le colonialisme de peuplement où les colons s’installent dans un territoire avec l’intention d’y rester, d’occuper les terres et d’expulser ou de subjuguer les indigènes. Il se différencie ainsi du colonialisme « classique » (celui ces colonies françaises, anglaises ou néerlandaises en Afrique et en Asie) où la population indigène devient la main d’œuvre dans l’exploitation des ressources naturelles au profit du métropole. En Palestine, la population indigène non-juive représentait une entrave au projet sioniste, une menace démographique. De Hertzl à Ben Gurion, de Joseph Weiz à Chaim Weizmann, toutes les personnalités de premier plan de sionisme partagent cette idée dont le seul débouché possible consiste en un processus de nettoyage ethnique de la population palestinienne.

C’est pourquoi, pour en saisir les enjeux, il faut prendre la « Nakba » dans sa globalité et, surtout, dans sa temporalité. La « Nakba » n’a pas été un événement historique circonscrit ; au contraire, elle s’inscrit sur la longue durée et continue dans le temps. En effet, en 1948, la naissance de l’Etat d’Israël ne permit pas de résoudre le problème démographique palestinien. La « Nakba » a donc continué sa trajectoire, sous des autres formes, en changeant de visage. Depuis 1948, en plus des expulsions forcées et des destructions de villages qui continuent (voir les exemples actuels de Sheikh Jarrah et des villages bédouins dans le Negev), les sionistes mirent en place une nouvelle stratégie fondée sur la militarisation de la société, l’expansion colonial et l’apartheid.

Il s’agissait, et il s’agit toujours aujourd’hui, de faire des Palestinien-ne-s des prisonniers sur leur propre terre, des étrangers dans leur propre pays, afin de les contraindre à partir et de les substituer avec des populations juives via l’expansion des « settlements ». Ce nouveau type de nettoyage ethnique bafoue les droits fondamentaux des Palestinien-ne-s par le biais d’une hiérarchisation ethnico-sociale institutionnalisée, mise en œuvre pour reléguer la population palestinienne au bas de l’échelle sociale. La politique militariste d’apartheid est la continuation de la « Nakba » sur la longue durée. Cette dernière fait qu’il ne soit même pas nécessaire d’expulser un peuple, tant que vous le divisez par un mur de séparation, tant que vous le discriminez sur tous les plans (ethnique, économique, juridique, politique, administratif), vous les confinez dans des « bantoustans », vous ne lui permettez de se développer, de construire ses propres infrastructures, d’avoir un travail décent.

L’objectif d’Israël de devenir un pays 100% juif est une chimère. Or, le maintien de ce système politico-juridique permet au plan sioniste de suivre son chemin et de continuer dans son emprise dévastatrice, face à laquelle la résistance palestinienne persévère de manière inébranlable.

[1] Il convient ici de souligner que la notion de « peuple juif » est fondamentale pour le sionisme, en ce que sans peuple, pas de droit à une patrie. Or, cette notion est fort contestée, même par des organisations et personnalités juives qui insistent sur l’hétérogénéité des personnes et des groupes convertis au judaïsme. L’historien juif Shlomo Sand découvrit par ses recherches dans les archives à Jérusalem que la diaspora juive ne naquit pas de l’expulsion des Juifs de Palestine, mais plutôt de conversions successives en Afrique, en Europe et Proche-Orient, ébranlant ainsi la mythologie sioniste.


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