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Critique du livre "Terre et liberté" d’Aurélien Berlan

[Critique parue dans le nouveau numéro de Avis de Tempête — Bulletin anarchiste pour la guerre sociale # 59-60 — 15 décembre 2022]

Aurélien Berlan, Terre et liberté . La quête d’autonomie contre le fantasme de délivrance, ed. La Lenteur (Saint-Michel-de-Vax), novembre 2021, 218 p.

C’est après avoir appris que ce livre faisait parfois fureur dans certaines veillées campagnardes, que nous nous le sommes procurés avec un peu de retard. Certes, on aurait pu connaître son existence dès février dernier, si on avait pris la peine d’ouvrir la page de Libération dans laquelle le sieur Berlan posait devant son immense yourte, à l’occasion d’un publi-reportage où il avait chaleureusement accueilli les journalistes pour leur conter sa vie. Mais nous ne lisons pas Libé. Certes, on aurait déjà pu tomber sur une ses interviews dans Reporterre, où il nous expliquait qu’« il ne s’agit pas de stigmatiser des modes de vie, mais de comprendre comment le système capitaliste nous tient captif, et comment retrouver de la liberté : en construisant collectivement des luttes et des alternatives offensives » (janvier 2022). Ou encore, qu’« il faut aussi changer les règles du jeu : s’opposer à la casse des services publics, défendre l’accès à certains biens communs, etc. Si on ne s’oppose pas, par exemple, aux verrous législatifs qui empêchent les nouveaux paysans d’acquérir des terres et de s’installer, ou si on ne lutte pas contre l’importation de fruits et légumes vendus à des coûts dérisoires, il y aurait un côté sacrificiel à se lancer dans ces alternatives. » (septembre 2022). Mais comme ni l’alternative –même offensive–, ni la défense de l’Etat social, ni le changement de ses lois ou de celles du marché ne nous intéresse, cela explique peut-être pourquoi nous ne nous sommes pas penchés plus tôt sur Terre et liberté.

Mais allons-y gaiement, en commençant par un des aspects les plus agaçants du grand-oeuvre d’Aurélien Berlan, auquel il a consacré les dix dernières années de sa vie, passées entre des cours donnés à l’Université de Toulouse et une « installation avec des amis à la campagne » avec achat de maison (p.15), lui ayant permis de participer « à égalité avec [ses] proches à la production de [leur] subsistance commune » (p.137).

On pourrait nous rétorquer qu’on se ficherait bien des détails de la petite vie de Berlan, si ce n’est que le « philosophe-jardinier » en fait lui-même un étalage constant sous forme d’argument d’autorité, dans un traité dont l’objet est justement la question de la liberté et celle de l’autonomie. Un peu comme si constamment effrayé par la portée de ses thèses qui entendent rompre avec le dogme historique de l’industrialisation (et de la technologie) comme vecteur de progrès et d’émancipation, il n’avait trouvé d’autre secours que de clamer à ses lecteurs : si, il est possible de faire autrement, regardez mon nombril ! Pourtant, celui qui se qualifie au passage d’« intellectuel de gauche » (p.140) n’est vraiment pas le meilleur plaidoyer pour son propos, comme en témoigne par exemple la facilité avec laquelle il fonctionne sur courant-alternatif.

D’un côté, l’universitaire participe par exemple à un collectif d’édition autonome, La Lenteur (qui édite aussi la revue L’Inventaire), lorsqu’il souhaite s’adresser au milieu militant. D’un autre, il alimente régulièrement l’industrie culturelle de gôche, lorsque le besoin de se faire conseiller du prince devient trop pressant. Il en est allé ainsi de sa thèse, dont la dernière partie a été recyclée à La Découverte (2012) mais son ouverture dans L’Inventaire (n°1, 2014), comme de sa participation au groupe de critique de la société numérique Marcuse, dont le premier essai est sorti à La Découverte (2004) puis le second à La Lenteur (2012/2019). Ou même de ses derniers pensums, puisqu’à côté de Terre et liberté sorti à La Lenteur (2021), notre fervent partisan de l’autonomie matérielle et politique vient de commettre avec deux de ses collègues universitaires toulousains un ouvrage sur le Greenwashing au Seuil (2022).

Dans la même logique – cette fois plus pratique –, notre besogneux professeur qui trouve que « le squat, la "récup" et les autoréductions » sont de piètres « expédients à court terme », et n’hésite pas à fustiger ceux qui « rêvent » de « ne travailler jamais » en les taxant de « gauchistes pour qui la liberté s’identifie au farniente » (pp. 14&16), sait également donner de sa personne des deux côtés de la barricade. Lorsqu’il s’investit à corps perdu dans une ZAD, comme celle contre le barrage du Testet à Sivens (Tarn) où Rémi Fraisse a été assassiné par les gendarmes en 2014, Aurélien Berlan en tire immédiatement un recueil collectif où figurent ses pamphlets rédigés sur place et dûment signés (Sivens sans retenue, La Lenteur, 2014). Mais lorsqu’il s’agit d’en tirer le bilan en vue des batailles suivantes, ce n’est tout de même pas vers ses anciens camarades de lutte que notre philosophe immergé va s’abaisser, pensez-vous ! Non, c’est dans la revue Écologie & politique (n°56, 2016) qu’Aurélien Berlan exposera son « Entre contestation et cogestion, les luttes territoriales face à l’État. Le cas de la lutte contre le barrage du Testet à Sivens ». Pourtant, cette revue institutionnelle n’est pas n’importe laquelle, puisque son directeur-fondateur-dirigeant est à la fois un politicard passé par toutes les chapelles de gôche (du trotskysme à Nicolas Hulot), sans avoir oublié d’écrire directement dans les bureaux de l’Elysée une partie du discours du Président Chirac prononcé au IVe sommet de la Terre en 2002 (« Notre maison brûle et nous regardons ailleurs »...). Bref, rien d’étonnant à ce qu’on puisse alors lire sous la plume de notre ridicule théoricien des champs, des choses comme « Même si l’on se méfie des médias et de la justice, il semble stratégique de ne pas complètement déléguer ces terrains-là », ou encore un éloge de l’alliance avec les différentes franges autoritaires : « le risque de trahison cogestionnaire ne doit pas détourner les contestataires du travail de composition : car ce serait renoncer à la possibilité que la lutte devienne menaçante pour le pouvoir. »

Et pour qui se dirait peut-être qu’Aurélien Berlan a alors proposé cette fine analyse de la lutte à laquelle il avait participé à Écologie & politique, mais bien avant que la crapule à sa tête ne pousse son devoir écologique jusqu’à co-rédiger des discours de chef d’Etat, disons simplement que le dernier numéro de cette même revue ayant pour thème Biotechnologies, reproduction et eugénisme (n°65, novembre 2022), contient non seulement un texte de Pièces et main d’œuvre dont la réputation n’est plus à faire sur le sujet... mais aussi un long entretien prometteur avec notre philosophe tarnais : « Aux antipodes de la reproduction artificielle : la "naissance respectée". »

Mais fermons à présent le ban sur les abîmes ouverts par Berlan dès l’introduction de Terre et liberté puis prolongés à foison dans ses présentations publiques et ses interviews –à savoir prôner la liberté comme autonomie plutôt que comme délivrance, et ce à l’aune de sa propre pratique–, afin de nous concentrer un peu plus sur les thèses de son livre.

Terre et liberté se compose de trois parties, dont la première commence par la conception de la liberté des Modernes (soit des libéraux) avec pour fil Benjamin Constant ou Isaiah Berlin, afin de démontrer qu’elle est désormais morte et enterrée. Et ceci parce cette conception classique d’un espace privé inviolable a été amputée d’une partie de ses activités (par la généralisation de l’économie de marché), a été envahie par l’émergence des médias de masse, puis a été soumise à une surveillance croissante (par l’informatisation de toutes les activités). Sur le dernier point, Berlan n’hésite d’ailleurs pas à user et abuser des révélations d’Edward Snowden de 2013 sur la collecte à l’échelle mondiale de l’ensemble des metadonnées des communications téléphoniques et informatiques par la NSA. Un choc qui semble l’avoir traumatisé, à moins qu’il ne s’agisse de choquer son lectorat démocrate, mais qui dans son extrémisation ne suffit à nous convaincre, à moins de confondre entièrement « vie privée » et « vie numérique » en tenant cette fusion pour un totalitarisme désormais achevé, ce qui ne nous semble pas encore le cas.

Nombre d’arguments de ce premier chapitre restent néanmoins convaincants, à commencer par son nœud central sur la conception libérale de la liberté vue comme délivrance, consistant avant tout à « faire faire à d’autres ce qu’on préfère ne pas faire soi-même, c’est-à-dire leur déléguer des tâches pour en être déchargé » (p.55). Il suffit par exemple de penser à l’exploitation, à l’esclavagisme ou à la domesticité. Cette volonté d’être délivré du fardeau matériel de la vie quotidienne comme des charges politiques liées à la vie sociale, correspond selon Berlan à une « conception apolitique et, au fond, extraterrestre de la liberté » (p.66), ayant mené tout droit à la figure du consommateur-salarié-électeur actuel, au sein d’un système techno-industriel qui sape à terme les conditions de vie sur Terre de la plupart des êtres vivants.

Ceci dit, les premières limites du raisonnement de l’auteur commencent à poindre dès ce premier chapitre, où transparaît une haine permanente de l’individu, d’une part en étant incapable de séparer à ce propos la conception libérale de la liberté de celle anarchiste (même « classique », comme chez Bakounine par exemple). Et d’autre part en réduisant le monde et les rapports sociaux (y compris contemporains) à une opposition entre une pseudo « oligarchie » et d’imaginaires « classes populaires » ou « peuples ». Il n’étonnera alors personne que le terme « individualiste/me » soit chez Berlan systématiquement renvoyé du côté de la domination (tout comme « nihiliste » d’ailleurs), mais c’est peut-être le prix à payer pour avoir trop biberonné ses philosophes progressistes favoris qu’il suit dans cette voie, en s’appuyant largement dessus dans son bouquin (en particulier Max Weber, Georg Simmel, Karl Marx, Hannah Arendt ou Simone Weil).

Dans son deuxième chapitre, et c’est certainement le plus incisif si on accepte ses prémisses, c’est sur l’autre notion de la liberté que Berlan va s’attarder : celle dite d’émancipation (de gôche quoi). Dans un parallèle qui n’est pas nouveau, il va montrer comment l’attachement à la notion de « délivrance » à travers un autre chemin que celui des libéraux (l’espérance d’un règne des machines pour alléger le labeur, ou la foi aveugle dans l’industrialisation) a mené à la même catastrophe actuelle. On y trouvera d’ailleurs quelques perles en passant, comme le fantasme de Trotsky de pouvoir transformer « la nature entière, y compris ses faisans et ses esturgeons, au moyen de la machine » (p.139), ainsi qu’une critique des impasses de Marx en la matière, ou celles de certains de ses disciples hétérodoxes (Marcuse et Gorz), afin d’aboutir à cette conclusion sans appel : « l’industrialisme est la poursuite de l’esclavagisme par d’autres moyens » (p.121). Une conclusion qui en amène une autre, faisant elle l’objet du troisième et dernier chapitre d’Aurélien Berlan : l’émancipation ne doit pas être l’exonération des tâches de subsistance, mais l’abolition des rapports de domination, ce qu’il va nommer l’autonomie.

Bon, quand on pense qu’il est possible d’être libre dans ce monde avant de l’avoir démoli, ou quand on renvoie dos-à-dos l’autonomie matérielle prônée par les écolos alternatifs et l’autonomie politique « des militants qui luttent à couteaux tirés contre l’existant » afin de les qualifier toutes deux d’« aussi vaines et illusoires l’une que l’autre » (p.148), c’est forcément qu’on a une autre idée géniale pour résoudre tout cela, non ?

Quand on s’appelle Aurélien Berlan, c’est donc le mouvement du Chiapas qu’on cite à tour de bras comme un exemple d’autonomie matérielle et politique réalisées. En oubliant tout de même un léger détail, qui est que les zapatistes n’ont pas acheté leurs terres comme l’auteur l’a fait et se propose de le répandre (via des fonds de dotation, soit des niches fiscales, voir sa contribution « La propriété, c’est l’abus », dans la revue Silence ! De janvier 2023), mais qu’ils les ont au contraire prises et défendues par la force des armes, c’est-à-dire les ont conquises à travers un moment préalable de rupture violente avec l’existant. Et en négligeant aussi que son cher mouvement zapatiste a présenté et soutenu par la suite des candidats à l’élection présidentielle mexicaine, ce qui nous fait plus que douter de la définition du mot « autonomie » dans la bouche de l’auteur.

Car celui qui n’a pas « le rêve individualiste d’être délivré des contraintes », ne désire pas moins qu’un retour à la terre ici et maintenant, mais sans jamais bien sûr questionner le rôle historique et civilisationnel de l’agriculture dans la domination. Et plus concrètement encore, en bon pragmatique, Aurélien Berlan propose dans son dernier chapitre de mener un véritable tournant « subsistantialiste » à partir de petites communautés. Un tournant qui concernerait alors à la fois l’aspect matériel (autosuffisance, autoproduction et ancrage local) et l’aspect politique (assemblée générale, démocratie directe, mandat impératif et révocable, recherche de consensus) en « prenant en charge collectivement le pouvoir ». Et comme la terre ne ment jamais, il nous met aussi en garde contre la tentation de « diaboliser par purisme tout rapport monétaire », car « renouer avec l’autonomie… implique moins de refuser par principe tout échange marchand que d’en limiter la portée » (p.179). Ben oui, le problème du marché ce ne serait au fond pas l’argent, la marchandise, la valeur et tout le reste, mais serait d’abord une question d’échelle, permettant au philosophe-jardinier de rassurer ses lecteurs sur le fait que sa proposition de subsistance « ne s’oppose pas tant au marché qu’au supermarché industriel de l’économie globalisée » (p. 164).

Arrivé là, et bien conscient des nombreux problèmes qui peuvent surgir dans ses communautés substistantialistes participant par ailleurs « à la lutte globale », Aurélien Berlan se demande incidemment en conclusion comment entretenir « une culture du conflit qui ne cherche pas à fuir la conflictualité... » en leur sein. Il en vient du coup à esquisser sans vergogne la « piste intéressante » (p.211) de ce qui s’est passé sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, en citant à l’appui le collectif Mauvaise Troupe (un des souteneurs de la vente de la ZAD aux petits entrepreneurs de la lutte). Ce livre nous est alors tombé une dernière fois des mains, et on s’est définitivement rendu compte de n’avoir pas lu Terre et liberté, mais bien Propriété et autorité, rédigée par un intellectuel de gauche même pas déclassé…

in AVIS DE TEMPÊTE — Bulletin anarchiste pour la guerre sociale # 59-60 — 15 décembre 2022 — pages 13 à 16
https://avisdetempetes.noblogs.org/post/2022/12/15/avis-de-tempetes-59-60/


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