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Le numéro d’avril de Courant Alternatif réalisé à Lille et Boulogne-sur-mer est sorti !
envoyé le 09/04/23 Mots-clés  médias libres  

Le nouveau numéro du mensuel anarchiste-communiste, Courant Alternatif réalisé à Lille et Boulogne-sur-mer est paru.

Ci dessous la « Une » et le sommaire pour vous donner un aperçu du contenu….

Pour en savoir plus sur la revue :
https://oclibertaire.lautre.net

Un numéro gratuit sur demande :
http://oclibertaire.lautre.net/spip.php?article486

RUBRIQUES

3… Edito : « Exister … c’est se manifester »
20… BIG BROTHER – Chroniques du contrôle et de la répression
25… INSUBORDINATION SALARIALE – Chroniques de la lutte des classes
25… VERTEMENT ÉCOLO – Des vertes et des pas mûres
33… SANS FRONTIÈRES – Pour la liberté de circulation

DOSSIER : le mouvement social contre la reforme des retraites

4… Tour d’horizon de la mobilisation
10… État de la lutte
12… Une réforme plus criminelle qu’il n’y parait
15… La jeunesse s’ennuie ?
17… L’étape suivante : intensifions la lutte

Féminisme & antipatriarcat

18… Révolution sociale et libération des femmes

Social
22… Royaume-Uni : un mouvement social en mode « veille »
23… Les bénéfices honteux de la SNCF

Aménagement du territoire

27… Mégabassines : l’État entre en guerre pour privatiser l’eau

Vaincre la répression
28… Solidarité avec S. victime de l’ordre républicain

Touchons le fond
29… La maladie infantile du trotskysme, suites

International

35… Cisjordanie : pogroms et nouvelles formes de résistance
36… Suriname : émeute à Paramaribo ! Une première

Edito du numéro de Courant Alternatif
Lille / Boulogne-sur-mer, d’avril 2023

« Exister réellement, pour les hommes comme pour tout ce qui existe, ne signifie pas autre chose que se manifester ».
Mikhaïl Bakounine

On le sait depuis le départ, on l’a écrit et répété auprès de milliers de manifestants et grévistes depuis le 19 janvier : « Macron ne lâchera rien ! » Cette certitude nous a été confirmée le 16 mars  avec le recours d’Elisabeth Borne à la procédure du 49.3. Une nouvelle fois … mais peut-être devrions nous dire, la fois de trop !

Pour la plupart d’entre nous, la détermination du chef d’État n’a jamais fait l’objet du moindre doute. Non parce que les journalistes nous l’ont remâché à longueur d’antenne et que « l’opinion ça se travaille ». Ni parce qu’au final la population consentirait de mauvaise grâce, après avoir consenti à deux années d’entraves de ses libertés élémentaires ; fatiguée, résignée… Objectivement, car les facteurs d’instabilité qui fragilisent l’équilibre de l’édifice s’accumulent, que la crise dont on ne sait même plus la caractériser tant elle présente un visage inédit à chaque nouveau bouleversement, s’aiguise. A peine nous imaginons-nous sortis d’une période préjudiciable que nous voilà précipités dans la prochaine ; la précédente exacerbant la suivante dans un maelström à couper le souffle : pandémie, inflation, guerre en Europe, dérèglement climatique …

Par conséquent, la bourgeoisie, elle aussi, se débat au cœur de contradictions qui l’enserrent et la contraignent. Dans un régime démocratique, l’obligation lui est faite, formellement du moins, d’emporter l’adhésion du plus grand nombre à sa politique. Néanmoins, on observe qu’il lui faut y parvenir en un laps de temps toujours plus réduit, car à mesure que les périls s’accumulent le temps semble se comprimer, filer plus vite et d’ailleurs, ce n’est pas qu’une sensation. Il arrive que l’histoire s’accélère…

En brusquant la manœuvre, E.Macron s’est définitivement aliéné le monde du travail, ouvrant la voie à une crise dont il est pour l’heure difficile d’envisager l’issue. Une crise gouvernementale d’abord, une crise de régime ensuite, révélant et aggravant la fracture séparant ceux qui exercent le pouvoir de ceux qui l’endurent. Crise institutionnelle, crise de la démocratie parlementaire en définitive dont le mouvement des Gilets Jaunes avait révélé la profondeur et que ce même Macron semble être parvenu à raviver de nouveau.

L’extravagance avec laquelle le pouvoir s’est employé à justifier son entreprise n’a eu de cesse de le décrédibiliser, d’exacerber la méfiance et attiser l’hostilité à son égard et ce, bien avant le jeudi 16 mars. En exhibant des tableaux de chiffres d’abord, en invoquant la justice sociale ensuite, en confessant son obédience aux agences de notation enfin, Borne et son équipe nous ont démontré la rouerie du discours officiel et confirmé la menace de leurs intentions à notre égard.

Mais c’est encore et toujours E.Macron qui absorbe le feu de la contestation tant il incarne le mieux la singularité et le paradoxe du moment présent. Lui, le techno 2.0 qui à deux reprises et par effraction a endossé des habits taillés par et pour un autre, à une toute autre époque. Comme Sarkozy avant lui, Macron feint d’oublier que le césarisme de la V°république, ce « coup d’État permanent », ne peut fonctionner qu’avec l’assentiment et le « rassemblement » d’une part de la population autour de sa personne. Dans le cas contraire, cela peut ouvrir toute grande la porte aux turbulences. Si en avril 1969, à la satisfaction de la bourgeoise moderniste, de Gaulle sut assumer ses responsabilités et démissionner, on a compris qu’en avril 2023 Macron n’en a nullement l’intention. Autre temps, autres mœurs peut-être, mais surtout Macron incarne aujourd’hui cette figure du « bourgeois moderniste ». Pure production d’un libéralisme dégénéré, maffieux, violent et cynique, Macron l’amateur de costards de luxe s’est glissé dans celui de Tony Montana qui lui va du reste comme un gant. Tel Thatcher avant lui et Sarkozy à sa suite, il rêve d’écraser sous son talon les restes d’un mouvement ouvrier déliquescent, cette survivance de l’ancien monde qui le répugne. Enfermé avec son Conseil de Défense à 70 mètres sous terre ou se rengorgeant dans le salon du conseil des ministres, ce type s’est enivré de l’exercice solitaire du pouvoir. Un profil banal sur lequel il serait inutile de s’attarder s’il ne témoignait des conditions historiques de la période caractérisée par un raidissement dangereux de la classe sociale qu’il assiste et à laquelle il appartient.

Dans son espace-temps à lui, il n’y a plus guère de place à donner, ni de temps à perdre avec un syndicalisme « rassemblé » ou non. Si, comme il a été rappelé, derrière la question de la retraite se pose en réalité celle du travail, le travail dans sa dimension aliénée et exploitée, pour Le Président et la bourgeoisie, seule sa « valeur de marché » importe. On comprend alors, qu’encaisser une défaite sur un dossier aussi central reviendrait à hypothéquer la possibilité de mener à bien l’ensemble du train des mesures réclamées par les patrons, comme la fin du Smic ou une nouvelle Loi Travail, sans parler de celle sur l’immigration… Un scénario inenvisageable. Pour les travailleurs, par contre, une victoire leur offrirait le temps de respiration nécessaire avant de reprendre la position et peut-être même l’offensive. Mais surtout, Borne peut jouer la dame de fer et Macron flatter Sarko autant qu’il le désire, le cycle néo-libéral entamé au début des années 70 s’épuise, et nous ne sommes plus en 1984 au cœur des villages miniers du Yorkshire. On ne se bat plus aujourd’hui pour préserver une culture et une identité ouvrières ancestrales toute entières ordonnancées autour du travail. On se bat pour mettre le travail à distance, confusément et individuellement, car ce travail, lui aussi, est en crise tout comme le syndicalisme qui l’accompagne.

Désormais relégué dans l’enceinte de l’entreprise, prisonnier de la logique du « dialogue sociale », le syndicalisme ne fait depuis le 19 janvier, ni mieux, ni pire que ce qu’il fait d’habitude. Il ne sait d’ailleurs plus faire autre chose que du lobbying … Et au risque de contredire ceux qui croient entrevoir sa résurrection, il leur faudra concéder qu’après deux mois de manifestations de rues massives et pacifiques avec des clins d’œil appuyés à la « représentation nationale », l’État lui a signifié à coup d’un 49.3 une fin de non recevoir, on ne peut plus explicite. Un camouflet pour la stratégie de l’intersyndicale cornaquée par un Laurent Berger, idole des salles de rédaction et des « plateaux télé aux heures de grande écoute ».

En Angleterre où les conservateurs sont actuellement au pouvoir, la situation présente des traits assez analogues. En réaction à une flambée inflationniste et au retour des mouvements de grève qu’elle a provoquée, le gouvernement vient de déposer un projet de loi qui vise de nouveau à restreindre cet exercice. Il n’y a pas qu’en France que la bourgeoisie se montre fébrile et menaçante à l’égard de la classe ouvrière.
A une autre échelle encore, les luttes inter-impérialistes engendrent une instabilité qui rend le risque de guerre de plus en plus réel et immédiat. Le continent européen n’est plus épargné et dans de nombreux pays de l’UE, le réarmement est à l’ordre du jour. Dans ses vœux adressés en janvier aux armées, Macron ne s’en est pas caché : « les rivalités aiguisent les appétits et nous devons tenir notre rang ». Sa politique des retraites s’inscrit dans ce contexte où il lui faut rapidement trouver de l’argent pour financer son plan « d’économie de guerre » destiné à mobiliser les 4 000 entreprises françaises du secteur. La nouvelle loi de programmation militaire a ainsi ratifié une hausse de 36 % des dépenses de l’État en la matière, dégageant un budget de plus de 400 milliards qui devraient être versés aux industriels de l’armement dans le cours des sept prochaines années.

Cette militarisation de l’économie se double de celle de la société en général et de la jeunesse en particulier. Au début du mois de mars, des exercices d’ampleur ont été conduits en milieu urbain. Dans les rues de la ville de Cahors, des soldats en armes se sont déployés, plusieurs jours durant, au milieu de la population civile. Et un nouveau projet de Service National obligatoire attend dans les cartons que le climat social s’apaise avant d’être présenté aux principaux concernés.

On a le sentiment que les événements s’enchaînent, précipitant des rendez-vous avec l’histoire aussi imprévisibles qu’incontournables. Dans ces moments de tension sociale et politique, le collectif reprend naturellement ses droits, des liens se tissent. Les groupes se recomposent, réagissent, réfléchissent, la conscience collective mûrît et opère en retour sur le cours des choses. Pas aussi vite que nous le souhaiterions, ni aussi profondément que la situation l’exige. Mais après deux mois d’attente, de patience peut-être, d’observation et de doute il semble que le temps de l’action soit enfin venu. A l’heure où nous bouclons ce numéro, tous les espoirs sont encore permis …

Lille / Boulogne-sur-mer, le 25/03/2023


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