Début mars, sortait un quatre pages détaillant l’histoire de l’anarchiste bisontin Boris, de son attaque en 2020 dans le Jura contre deux antennes-relais de flics et des opérateurs de téléphonie jusqu’à son incarcération à la prison de Nancy, de sa condamnation à quatre ans de taule dont deux fermes et sa lettre publique écrite depuis l’intérieur dans laquelle il défendra son acte, jusqu’à sa longue hospitalisation suite à un incendie de cellule qui l’a laissé tétraplégique. Et enfin le combat pour sortir du service des soins palliatifs de l’hosto où il avait été enterré. Depuis, la procédure de mise sous tutelle du compagnon lancée contre lui par la médecin de ce service a été annulée suite à des recours juridiques, et Boris a passé ces six derniers mois dans un centre de soin et de réadaptation (SSR) qui lui ont permis d’aller un peu mieux.

Dans ce texte, nous lancions alors un appel à soutien financier, afin d’envisager un retour vers la rue et le soleil pour Boris, loin du lit et des appareillages qui le clouent depuis trop longtemps sous les néons d’une chambre d’hôpital, destiné à l’achat d’un fauteuil électrique verticalisateur sur mesure.

A présent, les nombreux essais de fauteuil de Boris avec l’ergothérapeute du SSR sont terminés, et le devis de l’entreprise vient d’arriver en juin : 35 000 euros après déduction de la « part Sécu » ! Entre-temps, en à peine quatre mois et grâce à la solidarité venue de nombreux endroits, d’individus anonymes comme d’initiatives publiques (concerts, débats, karaoké, cantines) ou de caisses de solidarité, ce sont près de 22 000 euros qui ont déjà été récoltés pour le fauteuil de compet’. Big up à elles et eux tou.tes, de Bielefeld, Munich et Hambourg (Allemagne) ; de Gand et Bruxelles (Belgique) ; de Portland (Etats-Unis) et du Canada ; d’Italie et de Grèce ; mais aussi de Besançon, de Caen, des Cévennes, de Dordogne, de Drôme, de Marseille, de Poitiers, de Paris, de Toulouse... et d’ailleurs.

Il manque donc actuellement 13 000 euros pour parvenir à l’achat complet du fauteuil, même si sa fabrication vient d’être lancée sans attendre à l’aide de prêts temporaires de compagnonnes. Il y a certes encore une demande de financement bureaucratique en cours, mais son montant comme son échéance demeurent incertains. Au vu de l’urgence, nous relançons à présent notre appel à recueil solidaire de fonds pour l’opération « Un fauteuil de compet’ pour Boris », car quoi qu’il en soit, le compagnon aura de toute façon besoin d’argent pour de nombreuses autres aides que le seul fauteuil, afin de lui permettre de gagner en autonomie ou en confort.

Le compagnon reste coordonné avec deux lieux pour récolter le flouze manquant, qui peut toujours soit être expédié par chèque ou virement (écrire à retourausoleil at riseup.net), soit être déposé à  :
Bibliothèque Libertad – 19 rue Burnouf – 75019 Paris
Librairie Autodidacte – 5 rue Marulaz – 25000 Besançon

Des anarchistes solidaires et complices de Boris
juillet 2023