Tout était déjà là. Plus de 30 ans que successivement, les gouvernements pavent la route pour envoyer l’extrême droite enfin au pouvoir. Toujours plus de lois racistes et anti-sociales, toujours plus de violence d’Etat et de répression, toujours plus de contrôle des corps et d’autoritarisme. Appuyée par une bourgeoisie déterminée à nous écraser définitivement, c’est dans les pas de ses prédécesseurs que l’extrême droite va pouvoir s’installer à la tête de l’Etat. Pour combien de temps ? Rien n’est moins sûr.
Que pouvons-nous faire ?
Certains voudraient que nous les suivions aveuglément dans une énième cavalcade électorale, bulletin de vote au clair, en avant ! Protégeons tous la république contre ce qu’elle a elle-même enfanté ! L’union de la gauche sonne dans leur bouche comme la seule solution ; mais pour s’unir, combien de concessions sont-ils prêts à faire ? Sur l’islamophobie, sur le colonialisme, sur le féminisme, sur nos salaires, sur nos retraites, sur le chômage ?... Ce sont toutes ces concessions qui ont mené à cette situation, ce sont tous les morceaux lâchés par les têtes d’affiches gauchistes en qui nous avions placé trop de confiance, les traîtres en rose ou en rouge qui ont préféré singer le FN qui sont responsables.
Nous lancer à corps perdu dans leur soutien, c’est nous condamner en tant que classe. C’est placer trop d’espoir dans des entreprises politiques qui doivent tomber depuis trop longtemps. Votons si ça nous chante, mais hors de question d’en faire notre cri de guerre. La stratégie du « moindre mal » n’a jamais mené qu’au fascisme, aux heures les plus sombres du continent européen.
Notre salut viendra de nous-même.
Que pouvons-nous faire alors ?
C’est lorsqu’il fait sombre que les flammes sont le plus visibles. C’est lorsque toute la violence du capitalisme s’abat sur nous que notre résistance fait le plus de sens. C’est lorsque l’époque nous pousse à l’individualisme que la solidarité fait naître une conscience de classe.
Procédons par étapes : nous allons prendre une vague brune de plein fouet. Resserrons les rangs, bras dessus bras dessous, épaules contre épaules, nous ne flancherons pas. Renforçons les réseaux de solidarités qui existent, créons ceux qui ont besoin d’exister. En collectifs, en groupes informels ou encore en syndicats, l’entraide au travail, pour manger, pour se soigner, pour se protéger contre les fascistes, l’Etat et sa police est plus que vital. Et c’est bien l’entraide qui doit être la base de la société pour laquelle nous luttons.
Tout ces efforts ne sauraient être que défensifs. Il nous faut passer à l’attaque !
Luttons ! Par la grève, par le sabotage, par l’occupation, par la propagande, par la destruction ! Contre la mort, l’écrasement de notre classe, contre la domination de l’occident sur le monde et de la moitié de la population sur l’autre, contre ceux tout ceux qui nous enchaînent. Nous n’avons rien à perdre, tout à gagner.
Organisons-nous, portons dans notre pratique et dans nos idées le monde que nous voulons voir naître des ruines de celui-ci. Créons partout des assemblées de luttes, réveillons celles qui dorment. Quel meilleur moment pour élargir notre horizon que celui où tout est sur le point de basculer ? La défense du statut quo au nom de l’antifascisme a assez duré. La société qui a fait naître le fascisme nous écrasait avant lui, mettons-y un terme !
Faisons naître une riposte antifasciste révolutionnaire !
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