Violence policière contre les opposant.es à la poubelle nucléaire de Bure

Pizza 4 plombages
ou Comment t’as fait pour te déchausser 4 dents ? J’ai juste mangé de la pizza
ou Maréchaussée = dents déchaussées
ou ‘Nous gars de Montélimar’ c’est pas très bon pour les dents non plus

Ce concours de titres marrants selon les goûts ne peut pas masquer l’intense colère que nous ressentons après l’évènement du samedi 2 novembre à Mandres en barrois ( 3 kms de Bure)

Il s’agissait au départ d’aller déguster des pizza à l’Augustine (un des lieux collectifs), des personnes étaient déjà sur-place et d’autres en chemin. Un groupe de 4 personnes sortent à pied de l’Affranchie au même moment une voiture de gendarmes passe devant elleux, les double, descend la rue puis fait demi-tour pour empêcher leur progression vers l’Augustine, les coince en coupant la circulation de la rue, 2 gendarmes sortent du véhicule, dont 1 avec leur terrifiante arme de guerre ; pour procéder a un contrôle d’identité- a préciser qu’il n’y a aucune raison pour ça sauf de mettre la pression sur des potentiel les opposant es à CIGEO-

La première personne du groupe : A continue son chemin en disant « j’ai pas que ça à faire » cela dit elle est empoignée par la capuche, réussi à se dégager quand une 2ème tentative de blocage la met par terre, s’en suit une bousculade devant les autres personnes médusées, où s’étant à nouveau relevée A se retrouve à nouveau par terre, elle appelle siffle pour alerter d’éventuels soutiens.
Là dessus les gens à l’intérieur de l’Augustine entendent l’appel, l’une d’elles : B se précipite voyant une copaine par terre. B fonce dans le tas on pourrait dire tel Astérix et les légions romaines : 1 esquivé puis 2 et là un coup dans le visage le projette à terre. B échappe de peu à un lattage en règle par un gendarme bien énervé.

Un groupe est arrivé depuis l’Augustine et les 2 gendarmes et la mitraillette se retrouvent entourés par des gens, à ce moment là un des gendarmes crie au gendarme resté près de la voiture ‘allume la caméra !’ et des renforts sont appelés à la rescousse.

Heureusement un ‘local’ passant en voiture force le passage et obligé les 2 gendarmes à reculer vers leur véhicule, il s’arrête à leur hauteur et il s’en suit une discussion dont on ignore les termes.

Cela a suffit pour tout le monde rejoigne l’Augustine et débriefe l’incident dont le bilan est : 4 dents de devant bien branlantes pour B.

Dans la même soirée toujours à Mandres 2 personnes – sans doute identifiées comme opposantes potentielles à CIGEO- seront soumises à un contrôle d’identité toujours sans aucune raison valable, l’une d’elles qui a refusé de s’y soumettre sera coincée contre un mur entourée d’ une quinzaine de gendarmes ( 5 voitures étant arrivées en renfort) et menacée d’être emmenée pour vérification à la gendarmerie. Le fameux gendarme énervé a provoqué en gestes et en paroles homophobes et anti trisomiques, au point de se faire calmer par son supérieur, les présumé es opposan tes qui les avaient entourés en soutien à la personne nassée.
Cela à dure très longtemps :1 heure ? avant que les pandores ( qui viendraient de Montélimar) ne consentent à partir les mains vides. S’ils ne sont pas de Montélimar c’est peut-être Montbéliard, charge à vous de trouver un truc marrant avec les saucisses.

Bref, voilà comment on peut passer un samedi soir à Mandres en barrois

Une pensée à celleux qui subissent les contrôles au faciès tout le temps partout ailleurs

D’autres cas de harcèlement policier ou plutôt gendarmesque dans la région ces derniers jours :

Donc à part le dérapage musclé de samedi , on a constaté de multiples cas de contrôle d’identité et ou routier ciblant exclusivement des habitant es de la zone dans des endroits divers comme devant chez elleux, au supermarché, sur la route ou au milieu des villages.

La technique consiste à avoir enregistré les véhicules utilisés par des personnes soupçonnées d’être contre le projet CIGEO- le crime !- et de détourner l’usage du fichier des objets et véhicules signalés pour que chaque gendarme lambda puisse être utilisé comme outil de répression.

Dernière nouvelle :ce vendredi B, revenait d’aller chercher des frites devant la salle des fêtes de Bure quand il a à nouveau été bloqué et contrôlé et retenu sous aucun prétexte sauf celui dixit un gendarme « on vous empêche de repartir le temps que vous frites deviennent froides« 

C’est pas beau ça ?

Conclusion :

On dirait que l’avancée du projet CIGEO met les gendarmes sur les dents (!!) a moins que ça ne soient des directives ministérielles de Retailleau ou Lecornu on ne sait pas trop avec les gendarmes ‘hybrides’ moitié armée moitié Intérieur. En tous les cas jouer ‘ à la dure ‘ne va pas être la bonne solution car non seulement on ne va pas se laisser faire mais aussi on peut rameuter du monde au cas où, et là : « Adieu calme et volupté « .