Depuis le 1er janvier 2025, le RSA conditionné à 15h de travail bénévole hebdomadaire est une réalité. Pour obtenir 560€ (la moitié du seuil de pauvreté), un·e allocataire doit fournir un travail gratuit profitant seulement au patronat ou à un monde associatif industrialisé. Sans ça, il faut se résigner à vivre dans la précarité la plus totale... ou accepter de faire des boulots de merde !

Dans la même temporalité, 1,2 million de personnes ont été inscrites automatiquement à Pôle Emploi (France Travail) : 1 million de personnes au RSA qui n’étaient pas encore à Pôle Emploi + 200.000 "jeunes" accompagné·es par les Missions Locales. Le flicage est en cours de centralisation, et une étape de plus dans la mise au pas de tout un pan de la société, précaire.

Si les méthodes de flicage de 15h de travail sont encore floues et manqueront nécessairement de moyens dans les premiers mois, l’exemple le "Contrat d’engagement jeune" des Missions locales nous éclaire. Créé en 2022, ce faux RSA pour les jeunes imposait déjà les mêmes contraintes de 15h d’activité hebdomadaire. Les personnes concernées peuvent déjà en témoigner. Tout pour nous donner le moins de miettes possible.

Que ça soit pour les allocs (ARE, AAH, RSA, CEJ) ou pour les obligations à venir, les règles ne sont pas claires, et l’individualisation des allocataires nous met des batons dans les roues dans la compréhension du système. Alors retrouvons-nous pour en discuter et organiser la riposte nécessaire à ces réformes qui veulent une nouvelle fois faire des économies d’argent public sur le dos des précaires tout en offrant au patrons une main d’oeuvre de moins en moins chère.

RDV le mardi 14 janvier à 18h au CCL, 4 rue de Colmar

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