Paul Kingsnorth et Compagnie
Des écofascistes qui nous veulent du bien
Bonjour à toutes et à tous. L’un des symptômes du caractère conservateur, voire parfois réactionnaire sans fard, des principaux représentants du prétendu courant anti-industriel en France, c’est leur négation ou presque de l’existence de tendances écofascistes. Sauf pour celles qui apparaissent comme telles, du côté des identitaires par exemple. Pour le reste, il suffit que le premier écofasciste venu nie l’être et entre en scène comme écologiste radical pour qu’il soit considéré comme quelqu’un de proche, voire pire, comme l’un des compagnons qu’il convient de fréquenter et avec qui il est possible, souhaitable même, de partager idées et activités.
Ainsi en va-t-il des relations de tels idéologues avec Paul Kingsnorth, ex-rédacteur en chef adjoint de « The Ecologist », revue stigmatisée à juste titre depuis longtemps comme officine écofasciste au Royaume-Uni par des anarchistes, y compris ceux et celles qui étaient engagées dans des oppositions subversives aux biotechnologies comme « Do or Die », réseau de cercles affinitaires aujourd’hui disparu. Oui, vous avez bien lu, le même Paul Kingsnorth, chrétien orthodoxe fondamentalisme et transphobe, partisan de Trump et des tendances nationalistes équivalentes au Royaume-Uni du côté des héritiers du National Front. Les articles de cette crapule, à commencer par « La vérité sur l’écofascisme », véritable opération négationniste en la matière, sont conseillés par des sites « anti-industriels » tels que « La Lenteur », de Matthieu Amiech, « Sniadecki », de Bertrand Louart, etc. Et, bien entendu, par des sites comme « Figaro Vox », dont l’un des rôles est justement de tendre des perches en direction de prétendus révolutionnaires au conservatisme affiché, sur la question de la transidentité au premier chef.
Perche qu’ils saisissent parfois sans hésiter comme le dénommé Daniel Barnabé en 2023, néoléniniste proche du PCE, l’un des prétendus critiques du « postmodernisme », assimilé par lui à n’importe quelle critique du marxisme, même anarchiste, et auteur du « Piège identitaire ». Livre de chevet de Vanina, conseillé dans « Les Leurres postmodernes ». Décidément, le caniveau n’est vraiment plus très loin, du côté de l’OCL.
Bref, pour en revenir à Paul Kingsnorth, comme de pareilles accointances ne sont pas nouvelles, je remet en circulation « La lettre ouverte à des amis anglais sur l’Ecologiste », écrite il y a plus de vingt ans.
André Dréan
Le 30 mars 2025
Les commentaires sont modérés avant d’être visibles et n’apparaissent pas directement après les avoir proposés.
Les objectifs de commentaires sont :
compléter l’information donnée dans la contribution
apporter un argument ou contre-argument à la contribution
apporter une interrogation ou un questionnement par rapport au sujet de la contribution.
Tout commentaire ne répondant pas à un de ces trois objectifs, ou étant contraire aux précédents points de la charte sera supprimé définitivement du site.