Le 5 juin, la CGT appelle à une manif "interpro" (ça veut dire inter-professionnelle en langage syndicaliste) contre la réforme des retraites et la loi plein emploi de 2023. Que vous travaillez ou non, ça vous concerne. Explication.
Ce jour-là, les député-e-s de l’Assemblée Nationale devront se prononcer sur l’abrogation de la réforme des retraites de 2023. Un bel espoir... et un beau moment où les masques populistes du RN vont tomber : on ne peut pas être contre Macron et contre l’assistanat en même temps. Mais peu importe ces considérations politiciennes, ce qui nous intéresse c’est de sortir dans la rue. Ça faisait longtemps, non ?
Oui oui, ça ne donne pas envie d’aller entendre "on lâche rien" ou l’internationale par ce beau temps. Mais réfléchis un peu, l’été approche, puis tout le monde va faire sa vie à droite à gauche (surtout à gauche), les claquettes, le sable chaud sur la côte d’Opale, les soirées à la belle étoile sur les routes de campagne. Mais au retour : ça sera le début concret de la campagne pour les élections municipales. On va en entendre parler encore et encore, et v’la une nouvelle NUPES, un nouveau NFP qui va débarquer pour faire rêver les rêveur-se-s puis décevoir les déçu-e-s. Et après ? Nouvelle campagne pour les élections présidentielles, et une nouvelle coalition, et de nouvelles divisions, et un nouveau barrage ripoublicain. Bref, d’ici quelques mois, le débat politique va être volé par les professionnel-le-s de la politique pendant 2 ans entiers.
Alors c’est le moment de se bouger. Et, si t’es pas encore convaincu-e, pense à la réforme du RSA dont l’application concrète va commencer ce mois-ci (les fameux 15 heures de travaux obligatoires par semaine pour toucher le "graal"... à 560€). Ça veut dire que pendant que les travailleur-se-s partiront en vacances (inch’allah), les RSAstes iront plutôt pointer à France Travail... chaque foutue semaine ensoleillée de l’été. Quel mépris !
Allez, ne perds pas plus de temps, fous ta cagoule et rejoins-nous le 5 juin !
La retraite dès le berceau.
Contre le travail et son monde.
Nik le capital.
Nik Macron et ses doubles.
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