4 décembre, 18h21
Opération anti-ETA : un militant devant un juge en début de semaine à Paris
Un militant du mouvement occitan libertaire Anaram Au Patac, soupçonné
d’avoir aidé les responsables d’ETA "Antza" et "Anboto", sera déféré
devant un juge d’instruction antiterroriste à Paris en début de semaine
prochaine, a-t-on appris samedi de sources proches du dossier.
La garde à vue de Robert Arricau entamée mardi à Bayonne, après son
interpellation à Pau a pris fin samedi matin dans le cadre d’une enquête
des juges antiterroristes Laurence Le Vert et Marie-Antoinette Houyvet.
L’homme sera présenté à l’une des deux magistrates au palais de justice de
Paris en début de semaine prochaine, lundi ou mardi, en vue de son
éventuelle mise en examen.
Son frère Didier Arricau avait déjà été mis en examen dans le cadre du
coup de filet anti-ETA du 3 octobre, baptisé opération "Sanctuaires", pour
avoir hébergé à Salies-de-Béarn Mikel Albizu Iriarte, alias "Antza", et sa
compagne Soledad Iparagirre Genetxea, dite "Anboto".
Responsables de l’ETA, Antza et Anboto avaient été arrêtés lors de la même
opération, précisément dans la maison de la compagne de Didier Arricau,
Maryse Lavie.
On reproche à Robert Arricau d’avoir "mis en contact" le couple
"Antza-Anboto" avec son frère, selon une source proche du dossier.
Par ailleurs, un couple interpellé mardi sur l’île d’Oléron
(Charente-Maritime) dans le cadre d’une enquête sur l’ETA, pour ses
contacts avec des chefs de l’organisation basque, a été remis en liberté
vendredi (bien vendredi) sans qu’aucune charge ne leur soit notifiée.
Jean-Marc Raynaud, 59 ans, et Thyde Rosell, 49 ans, liés à la mouvance
anarchiste, ont été arrêtés mardi sur l’île d’Oléron, où ils animaient un
centre éducatif libertaire, "l’école Bonaventure".
Leurs liens avec Antza et Anboto leur ont valu cette interpellation. Le
couple a accueilli pendant près de trois ans le fils des deux activistes
basques, Pierre, 8 ans.
Dans un témoignage recueilli par l’AFP, Raynaud a expliqué qu’Anboto et
Antza s’étaient présentés à lui sous le nom d’Isabelle et Marc Iriarte et
comme des "informaticiens amenés à se déplacer souvent", pour demander que
leur fils soit pris en internat. "Nous n’en savions pas plus", a-t-il
indiqué, avant de préciser avoir vu le couple basque pour la dernière fois
cet été.
AFP
http://infos.aol.fr/info/ADepeche?id=349550&cat_id=1