Soutien aux militants de Calais inculpés : la solidarité n’est pas un délit, c’est un acte de fraternité !
Soutien aux militants de Calais inculpés : la solidarité n’est pas un délit, c’est un acte de fraternité !
Dans la région de Calais, depuis la fermeture du centre d’hébergement de Sangatte, des centaines de réfugiés sans papiers et de demandeurs d’asiles attendent l’opportunité de pouvoir rejoindre l’Angleterre. Ces réfugiés, souvent kurdes, irakiens, afghans, survivent là dans des conditions qu’on a souvent du mal à imaginer, sans nourriture, sans argent, sans hébergement, harcelés quotidiennement que ce soit par la police ou par des activistes d’extrême droite.
Des habitants de la région se sont investis pour aider ces réfugiés au quotidien, leur apportant nourriture, leur ouvrant leur porte pour qu’ils puissent se laver et se reposer. Ces militants de la solidarité dénoncent également sans relâche les persécutions policières - auxquelles viennent s’ajouter des agressions racistes - dont sont victimes les "exilés de Calais".
Aujourd’hui, l’Etat veut criminaliser ces hommes et ces femmes dont le seul délit est de venir en aide à leurs semblables.
Ainsi, le mercredi 13 juin, Marie-Noëlle Guès est convoquée au tribunal correctionnel de Boulogne-sur-mer pour "outrages à agents" (elle aurait dit "police de sarko"), rédaction de "fausses attestations d’hébergement" , "détention d’un faux document" (la carte d’identité d’un exilé qu’elle aidait) et "port d’arme de sixième catégorie" (une bombe lacrymogène en vente libre dans le commerce).
Le lendemain , jeudi 14 juin, elle comparaitra de nouveau, avec 5 autres militants pour avoir en 2004 dénoncé les rafles subies par les réfugiés de Calais sur le site d’informations Indymedia Lille. Ces procès doivent être considérés comme autant de manœuvres d’intimidation destinées à faire taire celles et ceux qui aujourd’hui se mobilisent contre le sort réservé aux étrangers dans notre pays.
Le Réseau éducation sans frontière tient à affirmer son soutien à Marie Noëlle Gues et aux autres personnes poursuivies et invite tous ceux et toutes celles qui le peuvent à aller les soutenir les 13 et 14 juin au tribunal de Boulogne sur Mer.
La solidarité n’est pas un délit, c’est un acte de fraternité !
Réseau Education Sans Frontière
lundi 11 juin 2007.
http://www.educationsansfrontieres.org/?rubrique288