Hier soir, vers 22 heures, les forces de l’ordre sont intervenues au parc Richelieu à Calais comme elles le font régulièrement.
Un érythréen a essayé de s’enfuir et a sauté du premier niveau (environ 5 mètres) sur la chaussée. Il est retombé lourdement sur les deux talons et s’est effondré.
Un journaliste présent sur les lieux a téléphoné a une bénévole de Salam qui lui a conseillé d’appeler les urgences.
L’ambulance a peu après emmené cet homme à l’hôpital de Calais.
Quelle ne fut pas la surprise de la militante de retrouver cet homme allongé à la cabina ce matin, incapable de se mouvoir !
Interrogé l’homme a expliqué que les pompiers l’ont bien amené à l’hôpital mais que les forces de l’ordre l’ont redéposé sans qu’aucun soin ne lui soit donné, au parc Richelieu dans la soirée.
Appelé de nouveau les pompiers l’ont transporté au centre hospitalier de Calais, ce matin. Devant la gravité de ces blessures cet homme a été transféré au service traumatologie de l’hôpital.
Des questions une nouvelle fois restent sans réponse :
Pourquoi cet homme est-il ressorti de l’hôpital sans qu’aucune prise en charge n’ait eu lieu ? (La bénévole s’est rapprochée des urgences, l’homme a bien été amené par les pompiers mais est ressorti peu après).
Comment aurait-il pu regagner le parc Richelieu, il lui était impossible de se tenir debout ?
Pourquoi affirme-t-il avoir été déposé au parc Richelieu par les forces de l’ordre dans la soirée ?
Une chute de 4 à 6 mètres peut entraîner des dommages graves. Pourquoi l’a-t-on laissé sans soins ? N’est-ce pas de la non assistance à personne en danger ?
Si l’homme avait été victime de malaises consécutifs à sa chute qui l’aurait su ?
Il y a trois semaines, Luwam une jeune érythréenne de 19 ans est morte sur l’autoroute. Ses amis qui l’accompagnaient ont affirmé qu’ils étaient poursuivis par les forces de l’ordre.
Il y a 3 jours un jeune migrant s’était jeté dans l’eau du bassin du quai de la Moselle pour échapper aux forces de l’ordre. Il a eu la chance de s’en sortir.
Hier soir un autre homme se jette du haut du parc pour échapper à ses poursuivants.
Un simple contrôle d’identité ne doit pas tourner au drame.
Et si demain un migrant mourait dans les mêmes conditions ?
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