Dis-moi, il y a déjà eu des squats à Rouen ?

Dis-moi, il y a déjà eu des squats à Rouen ?
Publié le 20 janvier 2017 | Mise à jour le 7 février

De “L’habite à sociale” à la “Commune Saint Nicaise” en passant par la “Casa Nostra”, la pratique de l’occupation de bâtiments abandonnés, appelée squat, s’est répandue à Rouen ces cinq dernières années. Nous étions curieux de récolter quelques expériences et d’éclaircir les motivations de ce geste. Pour ce faire, nous avons rencontré un ancien occupant de la “Casa Nostra” et lui avons posé quelques questions. Entretien.

Alors dis-nous, en deux mots, c’était quoi la Casa Nostra ?

La Casa Nostra, c’est un lieu qu’on a squatté à deux reprises. Une première fois pendant un an entre février 2013 et janvier 2014, et une autre fois un an plus tard entre janvier 2015 et avril 2016. Avant nous, c’était la Case, un restaurant sénégalais. Un jour en passant à la Croix de Pierre on a vu ce restaurant en liquidation judiciaire. Le tenancier était parti au Sénégal et ne payait plus les loyers. L’huissier et les déménageurs étaient là à retirer tout le mobilier. Ça tombait bien car on se faisait expulser au même moment de la maison que l’on avait depuis un an à l’autre bout de Rouen, rue du Renard. Cette maison là on pensait la tenir à vie, on avait jamais eu de nouvelles du propriétaire. Pas de procédure, rien. Et voilà qu’un beau matin celui-ci s’est présenté. Gendarme de métier. Comme tout le monde, il doit lancer une procédure pour nous expulser mais finalement il a fait mieux : avec son agence immobilière ils ont mis en vente la maison, mais avec ses occupants, à savoir nous. Le prix est plus abordable mais c’est au nouveau propriétaire de se débarrasser des « indésirables ». Après ça, des types parfois menaçants venaient et voulaient visiter la maison. On refusait et cela devenait de plus en plus oppressant. Alors avec une partie des potes on a migré vers la Case. D’autres ont pris des colocs ou sont partis vivre ailleurs.

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publié le 19 février 2017

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