Quand on écoute ou lis certains militants de gauche universitaires, on capte l’esbrouffe à des kilomètres. Pour elleux, critiquer l’université ce serait de droite. Alors qu’historiquement les universités populaires initiées par des anarchistes l’ont été CONTRE l’université bourgeoise que ces militants aujourd’hui défendent. Les causeries populaires allaient encore plus loin dans l’horizontalité puisque pour Libertad et certains de ses compagnons, les universités populaires reproduisaient des travers de l’institution contre laquelle ces dernières s’opposaient.
Si on suit le raisonnement de ces militants, ces anars d’antan seraient aussi des droitards ? Et ces libertaires qui ont mis pratique le « refus de parvenir » (refus d’enseigner à la fac ou d’enseigner tout court, refus des titres, des promotions…), iels étaient aussi des droitards ? Puis comme l’université est une institution, être engagé·e dans le combat anti-institutionel comme les antivalidistes se battent contre la psychiatrie, les ESAT, les EPHAD, qui luttent pour l’abolition des institutions, c’est aussi de droite ? Vous sentez l’embrouille idéologique de ces universitaires militants intégrés, transformés en chien de garde de l’institution ou bien ?
Que l’université soit un secteur où il y a moyen de gagner sa vie (souvent très bien), c’est une chose. Mais défendre cette institution qui est toujours réservée à des privilégiés, qui reproduit les hiérarchies sociales, les discriminations de genre, racistes et autres en assimilant les critiques ou oppositions totales à la droite, aux « anti-intellos » en est une autre inaudible d’un point de vue anarchiste révolutionnaire. C’est une tactique de larbin inféodé, de mandarin semblable aux tartes des propagandistes libéraux de gauche tenant à leurs privilèges, ou à celles des scientistes qui essuient les critiques d’un mythique Progrès en les qualifiant d’obscurantistes ou de réactionnaires. En somme une tactique de petit-bourgeois parvenus aussi peu enviable que les appels des appelistes rêvant d’investir l’université pour la transformer de l’intérieur. Comme si une institution, routine mortifère et autoritarisme n’allaient pas toujours ensemble. Comme si on pouvait mettre à bas un système éducationnel, de dressage intamuros. La poudre aux yeux des appelistes, c’est comme les mensonges de certains nazis heideggeriens qu’iels aiment tant : plus c’est gros… Et puis si les appelistes étaient anarchistes, ca se saurait, bro !
On ne balancera pas les noms de ces profs devenus célèbres dans la gauche et qui n’ont commencé qu’à se mouiller un peu aux luttes seulement après avoir attendu d’être salarié·e·s par l’université, d’avoir une place de planqué·e. Mais on les oublie pas ces champions en appropriation marchande de nos combats contre leur lutte des places chez les bourges.
Et sortez pas des travaux universitaires de gauche (R.I.P. les falsificateurices Dupuis-Déri, Mahoudeau, Colombi & Cie). Ni des études de sociologues jaunes à la Laurens l’ami des patrons de l’édition. Ni des méta-analyses où on ne sait quoi pour justifier leur ou votre autorité scientifique. On s’en cogne pas mal des savoirs institués que les anarchistes ont presque toujours critiqué ou refusé parce qu’ils servent toujours le Pouvoir, celui des enseignant-e-s en premier.
Quand bien même l’université bourgeoise serait majoritairement fréquentée par des prolétaires issu.e·s des couches les plus pauvres, cela ne rendrait pas plus défendable cette institution où la hiérarchie est partout, qui forme aussi salariat, à la reproduction de la société existance. Les profs de facs sont comme des agents de France-Travail-Pole-Emploi.
Là où il y hiérarchie on ne fait pas de concession. Comme dans toutes les critiques anti-école disponibles sur Infokiosques et d’autres sites libertaires. Donc : A bas l’université, l’école, la gauche institutionnelle ou académico-scolaire et tous les autres gardes-chiourmes élitistes du savoir (sacré) ! BRULONS TOUT ! COMMENCONS PAR LES IDOLES DE LA GAUCHE MOLLE ET LIBERALE ! A BAS LA CIVILISATION !