Eruptions en cours. Regard internationaliste

Des révoltes secouent sans arrêt la planète, avec des échos résonnant ici et ailleurs.

Une nouvelle vague déferle en ce moment. Elle ne se limite pas du tout à une génération qui aspirerait à s’intégrer, porte des aspirations sociales et ne s’organise pas essentiellement par les réseaux sociaux : comme dans tout soulèvement, on y trouve toute la palette des pratiques des luttes sans leaders ni porte-paroles (assemblée populaire, manifs, émeutes, pillages, sabotages, etc.). Autre point commun : il s’agit partout de refuser des coupes budgétaires visant notamment la santé et l’éducation, pendant que quelques-uns se gavent.

C’est le cas en Serbie, où depuis un an des manifs et affrontements défient une classe politique corrompue. Débutée suite à l’effondrement du toit d’une gare, les revendications s’élargissent et un chef de gouvernement est déjà tombé et la lutte se poursuit. En face, le pouvoir réprime durement et paie des mafieux pour semer la terreur dans la rue.

Au Maroc aussi, la lutte contre les choix budgétaires du pouvoir (refaire les stades de foot plutôt que de financer les hôpitaux et la santé) est largement auto-organisée et riposte face à la répression.

A Madagascar, la révolte a mis en fuite le président, avant de se faire confisquer par des militaires. Débutée contre les coupures d’eau et d’électricité, elle porte des aspirations sociales plus larges.

Au Népal, les communistes et maoïstes qui tiennent le pays depuis la révolution de 2008, qui a fait chuter la monarchie, est le résultat d’une révolution confisquée et inachevée. Débutée contre l’interdiction des réseaux sociaux, elle refuse surtout la misère, le chômage et l’exploitation économique creusant les inégalités, comme partout ailleurs.

Au Pérou aussi, la révolte s’attaque au pouvoir corrompu et lié à des réseaux mafieux et fait face à la répression. La présidente a été obligée de démissionner.

En Indonésie aussi, les luttes se succèdent contre un pouvoir corrompu et des inégalités qui se creusent sous l’effet de réformes néolibérales. L’augmentation du salaire des parlementaires et l’achat d’armes pour l’armée a mis le feu aux poudres, alors que des coupes budgétaires visant la santé et l’éducation sont en cours.

Enfin, on se remémorera les luttes qui ont secoué le Sri Lanka, le Bangladesh, la Kanaky, le Chili, les Etats-Unis, la France, le Soudan et bien d’autres pays, ou encore la lutte armée contre le régime dictatorial en Birmanie.


publié le 27 octobre 2025

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