méfiez-vous des journalistes !

Durant ce genre de mouvement étudiant, les journalistes se font les dents sans ambages. Je demande à tous les acteurs du mouvement (et surtout aux plus jeunes) de se méfier comme de la peste des journalistes. Il suffisait d’écouter Laurent Joffrin hier pour comprendre ("la presse c’est du libéralisme économique", "le journalisme c’est du commerce", "être journaliste c’est vendre des vérités"... quelles vérités ?).

Comme je lis la Voix du Nord chaque matin, je m’énerve et je finis souvent par déchirer le papier... Mais ce n’est pas forcément de la faute des journalistes : elle est partagée avec ceux qui répondent à leurs questions. C’est fondamental ! Qui sont les lecteurs de ce journal ??? Ce ne sont majoritairement pas des étudiants. Quand vous répondez à un journaliste, mettez-vous dans le crâne que ce n’est pas à des camarades de lutte que vous vous adressez.

Dans le numéro du 8/11, Nicolas répond de manière assez correcte à une interview (lui est assez sérieux, c’est un ancien) mais savait-il que son entrevue allait être mise en opposition avec celle du président de la fac ? Le lecteur de la Voix du Nord aura tendance à donner plus de crédit à Dupas... Dans cette même édition, le journaliste a bien sûr remarqué la pancarte "la révolution est en marche" et tourne cette formule en dérision (et heureusement qu’il n’a pas vu celle qui dit "déclaration de guerre au gouvernement") alors même qu’un étudiant en AG avait fait remarquer l’absurdité de ce genre de pancartes !

Dans l’édition d’aujourd’hui, page 5, on peut lire au sujet d’un étudiant en histoire : "Il reprend en cours de route le slogan du moment ; lève le point vers le ciel pour faire comme son voisin . Il tourne une dernière fois le tête et lance : "l’important est d’être là"". il n’y a rien qui vous gêne ?

En règle générale, je vous conseille de ne pas répondre aux journalistes ou alors sous certaines conditions très strictes qu’il s’efforcera de respecter. N’offrez jamais de manichéisme, de simplisme, ou d’explications hasardeuses au journaliste. Lui ne cherche pas à défendre la LRU, mais de son statut de journaliste, il a tendance à se sentir supérieur et s’il peut railler un propos léger, il le fera sans hésitation ! Les rédacteurs de La Brique sont présents ( et certainement les autres médias alternatifs), c’est à eux que vous devez faire confiance...


publié le 9 novembre 2007

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