Les métropoles barbares, l’exemple de Lille - Guillaume Faburel, Hors-sol, la P.A.R.C. . . . .

Démondialiser la ville, désurbaniser la terre !

La conférence débat du 7 Novembre au Polder à écouter =>
http://www-radio-campus.univ-lille1.fr/ArchivesN/LibrePensee/BCE181114.mp3

Démondialiser la ville, désurbaniser la terre !

Une victoire contre la densification urbaine, comme celle de Saint-Sauveur, est une première à Lille, si ce n’est en France. Balayer le vieux monde industriel et le nouveau monde technologique oblige à formuler une critique radicale des formes urbaines qui les soutiennent. La revue Hors-Sol qui a contribué à cette victoire via l’A.S.P.I. (Association pour la Suppression des Pollutions Industrielles) vous invite à une soirée de critique de l’urbanisme contemporain et de sa traduction métropolitaine.

Capitales du cancer, du suicide, de l’obésité, du chômage, des Miss France et du vote Front National, Lille et la région Hauts de France poursuivent leur engagement dans une course à « l’attractivité » des sièges sociaux et des activités à haute valeur ajoutée : de Bois Blancs à Fives-Cail et de Lille sud à Euralille 3000. Lille est la deuxième ville la plus polluée de France et l’une des villes au ratio de m2 d’espaces verts par habitants le plus faible. Embouteillages, pollutions de l’air et des eaux, prédation des matières premières, le modèle urbain re- lève d’une totale irrationalité écologique. L’urbain ne recouvre que 2% de la surface terrestre, mais rejette 80% des gaz à effet de serre. Pourtant, il reste le modèle hégémonique d’organisation de l’espace. Partout, les mégapoles explosent. D’ici vingt ans, les deux tiers de l’humanité survivront dans des métropoles barbares.

Hors-sol souhaite reprendre le fil de la critique radicale de ce qu’on appelle désormais « l’urbain », à défaut de ville. Critique délaissée depuis les années 1970 pour un « Droit à la ville » qui ne saurait, et n’a jamais su, représenter une réponse aux enjeux économiques, dé- mocratiques et environnementaux actuels. Voilà un siècle déjà que Lewis Mumford dénonçait cette « mégalopole mécanisée, standardisée et parfaitement déshumanisée » qu’on ne veut ni ne peut se réapproprier.

Pour en causer, nous avons invité Guillaume FABUREL, géographe et auteur de Les métropoles barbares, démondialiser la ville, désurbaniser la terrehttps://lepassagerclandestin.fr/cat... (le passager clandestin, 2018), ainsi que les membres de l’association P.A.R.C. en lutte contre la bétonisation de la friche Saint-Sauveur.

Guillaume FABUREL : Guillaume Faburel est professeur à l’Institut d’urbanisme de Lyon (université Lyon‑2) et chercheur à l’unité mixte de recherche Triangle (CNRS, École normale supérieure, université Lyon‑2, Institut d’études politiques de Lyon, université de Saint-Étienne) où il est responsable de l’axe « Études urbaines », ainsi que coordinateur de l’Atelier 4 (« Formations et expérimentations pédagogiques ») au sein du labex Intelligences des mondes urbains (IMU). Ses travaux portent sur la ville durable, la justice urbaine, la participation habitante ainsi que sur l’évolution des savoirs et métiers de l’urbanisme et de l’aménagement.

BONUS

- Les métropoles barbares, Démondialiser la ville, désurbaniser la terre, le livre de Guillaume Faburel Le lien

- Pas d’aqua-poney à Moulins - La Brique 6 Novembre 2018 Le lien

- P.A.R.C. : Protection Aménagement Réappropriation Collective du site Saint Sauveur et de son Belvédère, le Lien


publié le 20 novembre 2018

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