Henri abattu par un gendarme du GIGN !

Ce que l’on sait de l’affaire Henri Lenfant tué par le GIGN :

Ce 28 septembre 2018, à Fouquières-les-Lens, Henri Lenfant, membre de la communauté des gens du voyage a été abattu par un gendarme, sous-officier du GIGN.
Cette nuit là, des gendarmes ont poursuivi une voiture où se trouvaient Henri et, semble-t-il, une ou 2 autres personnes. Puis, alors que la voiture était à l’arrêt, que Henri était seul au volant, l’autre ou les deux autres étant sortis, le gendarme est entré dans la voiture, a tiré 3 balles et l’a tué. Henri
n’avait aucune arme.

Cela s’est déroulé à une centaine de mètres de la caravane où Henri habitait. Son père et sa compagne ont été réveillés par les coups de feu. Celle-ci a voulu aller vers lui : les gendarmes l’ont empêchée d’approcher en la menaçant avec des chiens et en la braquant avec leurs fusils.

Et c’est à peu près tout ce que l’on sait de manière certaine.

Cela fait, un mois depuis ce drame que la famille est tenue à l’écart et n’a, par exemple, reçu aucun document. Ils n’ont appris que récemment, et par leur avocat qu’un juge d’instruction a été nommé.

Au lieu de cela, très vite le procureur de Béthune a invité le père d’Henri et sa compagne au tribunal, mais pour ce qui ressemble fort à une tentative de les endormir. Il les a reçus dans une petite salle bien confortable et leur a déclaré qu’il allait leur parler « comme le ferait un père de famille ». Il leur a dit que le gendarme était mis en examen pour « violence ayant entraîné la mort sans intention de la donner » et qu’il serait puni (puni comment ? En général, dans ce genre de drame, les gendarmes ou les policiers ne sont que très légèrement punis ou pas du tout).

Il leur a dit quand même dit que les autres gendarmes présents lors du drame ont déclaré ne pas comprendre pourquoi le sous-officier du GIGN avait tiré.

C’est seulement par les employés des pompes funèbres que la famille a appris qu’Henri avait reçu une balle dans la nuque et deux dans la poitrine. Et aussi que le corps d’Henri avait des coupures très importantes aux bras (qu’est-ce qui a causé ces coupures ?).

Les médias ont annoncé que le gendarme aurait été mis sous contrôle judiciaire et qu’on lui aurait retiré son arme. Mais qu’y a-t-il de vrai ?

En tous cas, la famille est bien décidée à réclamer toute la vérité et à se battre.
Henri n’avait pas encore 23 ans et laisse deux petites filles de trois et cinq ans.



Manifestation le samedi 8 décembre à 15h départ grand-place de Béthune !
Covoiturage depuis Lille à 13h30 métro Caulier !


publié le 29 novembre 2018

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