Boycotter Teva, boycotter l’État d’Israël, plus qu’un droit, c’est un impératif

Entre Méditerranée et Jourdain, il y a globalement autant de Juifs israéliens que de Palestiniens. Les uns ont tout, les autres n’ont rien. L’apartheid n’est plus dissimulé, la loi « Israël, État-Nation du peuple juif » l’a officialisé. Les dirigeants israéliens se vantent « d’avoir tué beaucoup d’Arabes » (Naftali Bennet, Premier ministre) ou de « ramener Gaza à l’âge de pierre » (Benny Gantz, ministre de la défense).

Les démolitions de maisons, les vols de terre, les attaques de colons, les oliviers déracinés, c’est tous les jours, l’armée épaulant les colons. Le blocus de Gaza ponctué de bombardements, cela dure depuis 15 ans. La torture a été légalisée, l’enfermement de la population, y compris celui des enfants s’accompagne de toute une série de cruautés comme le fait de ne pas rendre les corps des Palestiniens tués par l’armée.

Tout ceci est connu de nos dirigeants. Ils sont consciemment complices. Ils aident politiquement, militairement et économiquement un État qui viole tous les jours le droit international. Ils essaient de criminaliser le soutien aux droits du peuple palestinien et en particulier le BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions).

La campagne BDS, c’est l’arme des citoyens du monde entier pour casser l’image d’un État criminel et pour forcer nos dirigeants à changer de politique.

L’arrêt du 11 juin 2020 de la CEDH (Cour Européenne des Droits de l’Homme) est clair. On a le droit de boycotter Israël et l’État français a été condamné à indemniser les militants de Mulhouse condamnés pour boycott.

Boycotter Israël, ce n’est pas seulement ne pas acheter des pamplemousses ou des avocats venus d’Israël. C’est aussi boycotter les entreprises phares de ce pays comme Teva dont les bénéfices financent les dépenses militaires et la destruction de la société palestinienne.

Cette multinationale du médicament générique participe activement à l’apartheid médical. Alors que de nombreux hôpitaux ont été détruits en Palestine, alors que l’importation de médicaments anticancéreux est impossible à Gaza, Teva se sert de la Palestine comme d’un marché captif, les Palestiniens étant empêchés par l’occupant de produire leurs propres médicaments.

À Lyon, à la suite d’une action BDS contre Teva menée par des militants locaux, cette multinationale, accompagnée de plusieurs officines d’extrême droite, a porté plainte contre Olivia Zémor qui avait popularisé cette action sur son site.

Cette tentative de contourner l’arrêt de la CEDH a lamentablement échoué. Olivia Zémor, soutenue par tout le mouvement de solidarité avec les droits du peuple palestinien, a été acquittée en mai 2021.

Teva, les officines et le Parquet ont fait appel et le nouveau procès aura lieu le 27 janvier.

L’UJFP apporte son soutien total à Olivia Zémor qui doit être relaxée.

Teva, on n’en veut pas !

La coordination nationale de l’UJFP le 14 janvier 2022

https://ujfp.org/boycotter-teva-boycotter-letat-disrael-plus-quun-droit-cest-un-imperatif/


publié le 16 janvier 2022

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