L’Ukraine, les communistes et la guerre

Eh bien, je ne suis pas grand chose, ni spécialiste, ni historien, ni partisan. Mais j’ai tout de même des idées qui me remuent dans le crâne. Effectivement, en me baladant sur l’université, je croise régulièrement des militant.es communistes. Dernièrement, le sujet de la guerre en Ukraine était dans toutes les bouches et préoccupait à peu près tout le monde.

Néanmoins, je ne peux m’empêcher de repenser aux actes commit par l’Armée Rouge en Russie contre la makhnovtchina, ou contre cronstadt. Si, vous ne connaissez pas l’histoire, ça vaut le coup.

Je vais causer brièvement de Makhno et de son armée, qui, ayant sauvé la révolution Russe en 1917, au moment où Lénine s’apprêtait à fuir en Finlande, n’a jamais voulu prêter allégeance à l’armée rouge. Ensuite, Trosky décida que l’Armée Rouge devait combattre les anarchistes ukrainiens.

Je ne comprends pas en quoi cette guerre n’était pas impérialiste ? L’argument des communistes est de dire que l’Ukraine était le grenier à blé de la Russie et que stratégiquement ils ne pouvaient pas se permettre de laisser faire la Makhnovtchina...

A partir de ce moment là, on peut fortement douter des intentions pacifistes de celles et ceux qui se réclament d’un communisme révolutionnaire trotskiste et consort, non ? Même s’ils condamnent autre guerre très différente actuellement, on est quand en droit de se demander de ce qu’ils seraient capable de faire si un territoire refusait de se soumettre aux principes de marxisme léninisme... C’est à mon avis tout le problème de Parti et des théories révolutionnaires systématisé. Ils ne conçoivent pas d’autres forme de vie révolutionnaire. Il peut bien y avoir d’autres tendances, mais la méthode reste la méthode et doit s’étendre sur la totalité du globe et être la même pour tous et toute.

Ce qui me pose question là dedans, c’est le manque d’analyse, de critique. Et tout cela me fait peur. Si la constitution d’un mouvement révolutionnaire ne laisse pas la possibilité à d’autres formes politique de voir le jour et d’exister, c’est la fin des haricots.

Alors, le problème de la guerre en Ukraine, mériterait quelques rétrospectives, quelques réflexions...

Et puis ce qui me paraît désolant aussi, c’est de ne jamais croiser de tracts, de libertaires sur cette université. Beaucoup se sentent anarchistes, mais il est quasiment impossible de savoir si un collectif anarchiste est établit sur cette faculté. Cette université est un foutu désert. On l’a traverse mais on ne l’occupe jamais. On manque terriblement de communs, d’expérimentation collective autre que le militantisme classique qui m’épuise à ne combattre que dans le refus et la réaction à ce monde.

Il n’est pas rare d’entendre pouffer qurelques militants lorsqu’on évoque son épuisement et le besoin de s’organiser autour de quelque chose d’autre que les formes politiques classiques du militantisme (qu’il ne faut pas abandonner selon moi !). Mais le spectre d’Engel n’est pas loin : toute tentative d’autogestion est disqualifié par une catégorisation : c’est du socialisme utopique, une perte de temps !


publié le 30 avril 2022

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