Communiqué du parc des Olieux n°3
mercredi 21 au vendredi 23
Commençons ce communiqué par deux, trois – trop rares pour ne pas être soulignées – bonnes nouvelles.
La personne qui passait au tribunal mercredi matin, rappelons-le, pour présence irrégulière sur le sol français, est sortie dans la journée du mercredi, sans interdiction de sortie du territoire (dans le jargon ça donne le sigle OQTF, obligation de sortie du territoire français, ce qui signifie date butoir de départ volontaire et souvent placement en centre de rétention administrative, le plus proche d’ici étant celui de Lesquin, juste à côté de l’aéroport).
Aucun d’entre nous n’est actuellement en retenue administrative dans les locaux de la police aux frontières.
Ce jeudi 22 octobre, nous apprenons également la tenue de quatre rendez-vous pour le lendemain matin, pour des habitants du parc, au foyer de l’Abej (qui est, rappelons le, une association protestante et non une administration publique), situé porte de Valencienne, afin de convenir d’un placement provisoire et individuel en foyer.
Restons lucide, ces placements, délivrés au compte-goutte, ne sont pas le fruit d’une quelconque lutte ou de nos mobilisations mais plutôt du turn over des places en foyer d’accueil. On ne peux que se réjouir à l’idée que nos camarades puissent avoir un peu de répit, au sec et au chaud, mais toujours est-il qu’il n’y a aucune volonté de la part des responsables et des professionnels des secteurs concernés de trouver des solutions collectives, égalitaires et durables.
Il reste de trop nombreuses personnes qui dorment dehors ici au parc, et tant de bâtiment laissés vacants sur la métropole. Nous vous laissons donc le soin de tirer les conclusions concernant la manière qu’ont les personnes mandatées de gérer cette crise. Leur action se résume à mettre des pansements sur une jambe de bois. Nous avons de notre côté un besoin urgent de traiter et d’analyser une des sources du problème : la manière dont sont accueilli les migrant-es sur le sol français.
Nous soulignons ici le racisme ordinaire de la police nationale et son fonctionnement labyrinthique. Les convocations à la police aux frontières relèvent du harcèlement, nous passons de trop longues heures en salle d’attente sans résultats, sommes témoins du mépris et souvent des insultes des agents à notre encontre. Nous n’oublierons rien...
Profitons aussi de ces quelques ligne pour remercier toutes les personnes qui passent au parc, qui font don d’un peu de leur temps ou d’affaires pour améliorer l’ordinaire. Comme vous pouvez le constater, nous avons de nombreux stocks d’effets divers, il vaudrais peut être le coup de venir vous renseigner en amont de ce dont nous avons besoin avant de ramener vos sacs. Merci aussi aux personnes qui ramènent du pain, du thé, du café matin ou soir...
Une dernière chose, nous avons besoin d’un tableau (type tableau d’écolier, pour faire de l’affichage) et de bon plans photocopies pour notre journal. Venez vous le procurer. A bientôt au parc. La lutte continue !
Parc des Olieux, quartier Moulins, au croisement entre la rue Lamartine et la rue d’Avesnes.
collectifolieux@gmail.com
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