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Contre PMO et son monde
envoyé le 02/06/22 Mots-clés  LGBTQI-phobie   sexisme   écologie   contrôle social  
  • Nous comptions diffuser ce tract à l’occasion d’une conférence de Pièces et Main d’Oeuvre à Lille, traitant de « Technologie, technocratie et transhumanisme ». Cette conférence a été annulée. Nous n’avons pas oeuvré dans ce sens et aurions préféré une confrontation de vive voix. Nous espérons que la critique de la technologie puisse être abordée bientôt dans un autre cadre. Sans PMO.

Nous sommes anarchistes et féministes. Nous sommes précaires. Nous sommes critiques de tout système de domination. Nous ne défendons pas l’idée d’une technologie libératrice. Nous partageons des critiques anti-industrielles et anti-technologiques. Nous ne comptons pas aménager le capitalisme ou le rendre plus durable. Nous sommes contre le contrôle technologique de nos vies. Contre le contrôle d’où qu’il vienne. C’est pourquoi nous sommes ici.

Pourquoi attaquer Pièces et Main d’Oeuvre, si nous sommes nous aussi critiques de la technocratie et du transhumanisme ? Parce que leur lutte anti-industrielle va de paire avec une vision réactionnaire du monde. Le collectif a pris un sévère tournant anti-féministe depuis une dizaine d’années.

L’humour cynique dont ils usent pour emballer leurs idées ne nous fait pas rire. Quand lors d’une conférence, l’un d’eux remercie sa mère de ne pas avoir avorté, ça ne nous fait pas rire. Le sous-titre de leur brochure nauséabonde « a propos des tordus queer », ne nous fait pas rire. Nous trouvons à gerber leur théorie conspirationniste d’une « alliance entre le réseau queer et les scientifiques transhumanistes ».

PMO regrette la fin de la famille, de l’hégémonie masculine, et de l’évidence hétérosexuelle. Comme si refuser la machine technocratique impliquait nécessairement de s’accrocher à une nature fantasmée, un passéisme rassurant. Or pour nous, l’ennemi de notre ennemi n’est pas nécessairement notre ami. À entendre PMO, ils seraient de pauvres militants anti-industriels isolés et attaqués par des féministes universitaires bourgeoises. Quelle connerie. PMO sait bien qu’il y a toujours eu des féministes et des queers dans les luttes anti-industrielles. Des mouvements non-violents aux actions de sabotage vénères. Notre existence ne colle pas à l’image simpliste qu’ils dressent. PMO préfère nier cette réalité et s’adosser à des préjugés réactionnaires sortis tout droit de la manif-pour-tous. Qu’ils ne s’étonnent pas d’être exclus de luttes anti-industrielles qu’ils prétendent représenter.

Nous n’avons pas attendu PMO pour critiquer et lutter contre les technologies médicales, le dogme scientiste, le nucléaire civil et militaire, l’agro-industrie, la télécommunication, la digitalisation du contrôle social … Et nous préférons continuer sans eux.

juin 2022, Lille

NB : Pour une critique plus poussée du masculinisme de PMO, on vous conseille la lecture du « coming out masculiniste de Pièces et Main d’oeuvre » du collectif stop-masculinisme. Et pour une contextualisation et un dépassement de la pensée de PMO, on conseille « trans n’est pas transhumanisme » de Alex B.


envoyé le 2 juin 2022 Alerter le collectif de modération à propos de la publication de cet article. Imprimer l'article
Compléments
  • 7 juin 2022 15:21, par Franz Mascolo

    Bonjour,

    J’avais écris une réponse au texte de PMO à l’époque. Je la republie en sessous. Mais ce sertait vraiment bien qu’on puisse causer avec elles et eux...

    Queer ?

    C’est une minorité multiple. Minorité qui n’est pas statistique, mais l’expression de segments de la population, qui dans un même mouvement, s’articule par son statut d’opprimées, mais aussi comme un gigantesque réservoir subversif. C’est un agencement physiologique qui dépend de nos traits particuliers, une écoute du corps. Cela ne remet pas totalement en cause l’influence matérialiste de nos choix, mais propose une affectation matérielle qui ne soi pas déterminée par l’unique autorité souveraine. C’est aussi l’affirmation d’une différence active, phénomène qui se réalise par sa propre force en donnant un sens à ce qu’une réaction de l’identité définit comme une singularité : les micro-politiques queer (et non pas le Queer).

    Nous pouvons clairement affirmer que ce sont les micro-politiques queer qui nous permettent de nous transporter en dehors d’un territoire indifférencié et homogène. La majorité est visible alors que les minorités créent des territoires d’expressions active, libre de devenirs plutôt que de sédimentation de l’être. La puissance de nos discours corporels ou linguistiques nous permettent d’exister dans ce monde. Notre stratégie se rapporte à notre discours et à notre relation performative répétée dans le réel, afin de le façonner par nos actes et nos paroles.

    Il faut d’abord parler de notre relation particulière aux corps et plus particulièrement au nôtre qui nous amène à rejeter la philosophie ou la politique en tant qu’Idéologie théorique. La pratique du D.I.Y. (do it yourself), en tant que prothèse expérimentatrice, rend possible une pratique empiriste et attentive par rapport à notre corps, et ouvre un monde de possible, une pluralité de devenirs qui nous éloigne du sexe biologique et de son analogie à notre assignation bio-sexuelle de naissance. Ceci ne résulte pas d’une dialectique qui s’appliquerait a priori de l’action. C’est à dire qu’on ne puise pas dans un champs d’idées qui nous seraient acquise avant d’avoir agi, ou même qui dirigeraient l’action en tant que pur produit d’un raisonnement. Les modifications corporelles que l’on pratique sont l’expression de désirs de dépassement. Dépassement du « corps pur et naturel » que la morale normative nous impose, parce que nous ne croyons pas en une réalité immuable. Nos performances ne s’inscrivent pas comme finalité qui optimiserait le corps, tel un socle techno-performant débarrassé de toute anomalie et prêt à dépasser l’homme. Lorsque nous bricolons avec des hormones, changeons la garde robe qu’on nous imposait depuis l’enfance, apprenons à nous servir de maquillage, faisons le ménage, n’hésitons pas à prendre la parole, etc... ce n’est pas pour vivre plus longtemps, être beau, courir plus vite, etc... Bref ce ne sont pas des processus normalisant, mais plutôt la réalisation de nombreuses politiques du genre, qui ne se concluent pas dans la réalisation en soi, mais dans un mouvement continuel. Là est la différence entre un mouvement normalisant qui tend vers la moyenne suffocante et le principe de normativité (cf. G. Canguilhem) qui donne à construire son corps en tenant compte de ses anomalies non plus comme pathologique mais comme partie intégrante du corps.

    Pour en revenir au genre, chacun.e le fabrique en permanence, avec des modulations, puisque aucune vérité unique et éternelle n’est envisageable dans ces cas là. Nous ne négligeons pas l’influence de nos sociétés qui contribue à créer un genre récupérer puis assimilé des politiques queer : les dérives trans-humanistes et plus généralement les pratiques d’une économie capitalisée du corps et la spécialisation théorique qui se pratique chez une élite : l’utilisation D.I.Y des technologies ou encore leur détournement est d’importance face à la construction d’une politique queer universitaire et capitaliste.

    La mixité des genres que l’on construit dans notre cas, ne nous donne pas à penser que nous sommes tous égaux : la particularité et la pratique que peut prendre chaque approche des politiques queer implique une attentions particulières à chaque situation, prenant en compte des paramètres mobiles et non-constants. La domination ne sera jamais une affaire que l’on traitera au passé, mais bien un trait de l’humanité, qui dérive parfois jusqu’au pouvoir.

    A la fois en dehors du monde - parce que nous tentons d’en créer d’autres- ,et piégés par ce dernier puisque son unicité ne nous permet pas d’en échapper, nous ne cultivons aucune pureté. Par exemple, les couples gays n’échappent pas à l’hétéro-normalisation : rapport au passif / actif, masculinisation des gays et culte de l’homme, misogynie bref, les exemples ne manquent pas... C’est ainsi que nous articulons notre rapport aux genres au restant de nos vies, pour fonder une éthique (comprendre avant d’agir) et non pas une morale (se référer à des principes supérieurs pour juger puis réagir). Il n’y a donc pas de Bien et de Mal dont toutes choses découleraient, mais plutôt de bonnes et de mauvaises choses qui nous affectent, résultat de nos choix ou de nos actes.

    Croire que tous les hétéros sont nos ennemis, est une aberration, une moralité universelle. Est-il nécessaire de rappeler que notre éthique est une étude de cas et une analyse méticuleuse, une sorte de relativisme teinté de rigueur, qui ne tient pas compte de la notion d’universalité ?

    Néanmoins, nous ne traînons ni aux Marais, ni dans les universités ou dans les vernissages d’expositions sélectives. Nous ne travaillons ni pour Le Monde, ni pour Google. Nos politiques queer sont liées aux squats que l’on ouvre, à notre façon d’occuper la ville, au désir d’approcher la musique sans en vivre ou sans être des pros, à notre façon de baiser, encore à notre rapport aux drogues, etc...

    Nos vies c’est aussi se battre contre les regards jugeant qu’on croise dans la rue. Ou se battre tout court d’ailleurs. Il arrive que nos pratiques permettent une corrélation avec certains mouvements ennemis, mais il ne semble pas nouveau que la souveraineté intègre et assimile les pratiques de chaque minorité résistante (Situationnistes dans la pub, Punk chez M.T.V, anti-tech’ essentialistes et primitivistes, etc...) Alors lorsque des textes se permettent de prendre le Queer comme déchet post-moderne et comme culture dominante qu’une élite nous impose, il n’est même pas nécessaire d’écrire contre ces personnes, qui avec leur part ressentiment ne peuvent que réagir et critiquer le peu de ce qu’ils entrevoient de l’extérieur de leur monde (cf. P.M.O Ceci n’est pas une femme (à propos des tordus queer) Il nous paraissait plus important de continuer l’élaboration d’un texte, dans le but de proposer une critique positive, et de continuer à vivre cette complexité en dehors des bibliothèques et des pages html.

  • 7 juillet 2022 08:40

    Renaud Garcia, anarchiste, philosophe, essayiste publié aux éditions L’Echappée (déjà compromises avec des réacs, des fachos), contributeur régulié au site PMO, a préfacé la nouvelle édition de "Le système et le chaos" de Bernard charbonneau publiée chez RN Editions une maison située dans la Nouvelle Droite.

  • 22 juillet 2022 07:36, par André Dréan

    En complément de la critique de PMO, je vous envoie cette page datant de 2009 sur l’une des sources idéologiques de PMO, à savoir l’écologisme conservateur américain.
    André Dréan
    PMO and C°
    Ayant séjourné pas mal de temps dans les pays anglo-saxon, principalement aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, je suis toujours surpris par ce qui advient en France. Il arrive trop souvent que les prétendues « découvertes » radicales hexagonales, en particulier sur le terrain de la contestation, réelle ou supposée telle, de la technoscience, aient été déjà depuis belle lurette formulées, critiquée, etc., de l’autre côté de l’Atlantique. Lorsqu’elle arrivent ici, le plus souvent réécrites dans le pathos bouffi qui plaît tant aux milieux « anti-industriels » français et sans même que leurs recycleurs daignent signaler leur origine, elles ont déjà depuis longtemps perdu leur sel là-bas et ont été placées, par les individus et les cercles les plus radicaux, dans le seul conteneur qu’elles méritent : la poubelle. Surtout que, entre temps, bien de leurs initiateurs ont montré ce que recouvraient leurs thèses réductionnistes : justifier des prises de position réactionnaires.
    Par exemple, les idéologues de la Deep Ecology, qui contrôlaient « Earth First » dans les premières années de l’existence du journal et de l’association du même nom, n’hésitèrent pas, en bons écologistes malthusiens, à combiner la « défense de la nature », y compris par le sabotage, et la fermeture des frontières à l’immigration, en particulier mexicaine, sous prétexte que « la population étant déjà suffisamment importante aux Etats-Unis, la terre ici ne peut en supporter plus sans ruiner l’équilibre des écosystèmes ». Thèse reprise par les escadrons de la mort texans patrouillant à la frontière qui défendent, eux aussi sans doute, leur « écosystème d’origine ».
    Quand je dis que PMO n’est que l’un de ces vulgaires recycleurs de la merde d’Outre-Atlantique, j’aurai pu prendre comme exemple le texte placé sur son site à propos de la « popopulation », entièrement basé sur les inepties malthusiennes, crapuleuses, de la Deep Ecology. Laquelle se félicite, par exemple, de la chute de la natalité due aux poisons chimiques, aux épidémies comme le Sida, etc., malthusianeries entièrement démontées il y a plus de vingt ans par « Fifth Estate », qui était déjà la principale revue anarchiste, hostile à la technoscience, aux Etats-Unis. Lorsque l’introduction à la « popopulation » annonce la couleur ainsi : « Depuis 1980, nous consommons plus de ressources que la terre n’en peut reproduire. Nous sommes trop nombreux et nous devons réduire notre population... La bonne nouvelle, c’est que globalement les taux de natalité s’effondrent sous l’effet combiné de la grève des ventres et l’infertilité provoquée par l’accumulation des polluants chimiques dans nos organismes... », le point de vue affiché est sans équivoque du malthusianisme façon Deep Ecology de la pire espèce. Elle aussi met sur le même plan le refus des femmes d’être des poules pondeuses et les ravages générés, y compris dans le corps des femmes, par l’industrialisation du monde, les retombées de celle-ci jouant le rôle biblique d’ange exterminateur pour rétablir « l’équilibre entre ressources et populations dans les écosystèmes ». On pourrait aussi préconiser le cannibalisme, voire la nucléarisation totale de la planète car, en matière de stérilisation des ovaires et même de douleurs vaginales interdisant toute pénétration – qui tourne alors à la torture pure et simple –, il n’y a rien de tel que les radiations ! Les femmes qui sont passés entre les mains des médecins nucléaires le savent bien. A quand l’apologie de l’abstinence par le nucléaire, du côté de chez PMO ?
    Que des textes aussi dégueulasses que la « popopulation », et je n’hésite pas à le dire aussi misogynes que ceux des malthusiens américains, ne reçoivent pas immédiatement le traitement qu’ils méritent à Grenoble, en particulier du côté de ceux et celles qui se disent féministes radicales, voilà qui en dit long sur la nullité de la critique platement « anti-industrielle ». Black-Star demande des preuves de ce que j’avance, à savoir que la bande à PMO recycle des infamies en provenance d’Outre-Atlantique. Je le renvoie tranquillement à la lecture de brochures comme « How Deep Is the Deep Ecology », de George Bradford (« Fifth Estate »), de « Woman’s Freedom : Key to the Population Question » (commentaires du livre de Betsy Hartmann), disponibles, entre autres, chez Times Change Press.
    André Dréan
    Fin 2009

  • 25 juillet 2022 17:23

    Ce sont des calomnies de bout en bout.

    Aucun lien, aucune source, pour étayer un propos, basé sur des allusions vagues, de mauvaise foi et de fiel.

    Les éditions Service compris, la libraire de PMO, vient de publier sa "Bibliothèque verte", 40 notices biographiques, 600 pages, sur leurs inspirations. Pas une ne correspond aux allusions de Dréan sur l’"extrême droite américaine". Il faut avoir l’esprit tordu pour écrire ce texte, et plus encore pour le republier.

    Aucun coup, même le plus vil, ne sera apparemment épargné.

  • 31 juillet 2022 15:08, par André Dréan

    Le conservatisme américain et PMO
    Bonjour,
    Je m’adresse encore aux personnes qui veulent réfléchir par elles-mêmes sur des questions importantes de l’époque escamotées, au nom de la nécessaire critique de la techno-science, par des cercles conservateurs à prétention radicale dont PMO est, en France, la figure caricaturale. Je ne reprendrai pas ici les critiques que j’ai effectuées depuis longtemps sur PMO et ses acolytes, telles que « Hervé Le Meur ou la faillite de l’écologie à prétention radicale », et celles que je partage, contenus dans des brochures telles que « Trans n’est par transhumanisme ». Je voudrais ajouter quelques précisions pour mieux faire comprendre la thèse que j’avance : l’une des sources de PMO est l’idéologie conservatrice américaine sous pavillon écologiste. Telle la « Deep Ecology », qui, au nom de la défense de « la nature sauvage » recycle les pires valeurs à la base même de la constitution de l’Union, à savoir le territoire de l’État, créé par la conquête des prétendues terres vierges et l’extermination des Indiens. Valeurs qui relèvent du malthusianisme, du darwinisme social, de la xénophobie, du racisme, du sexisme patriarcal d’origine chrétienne, etc.
    Ainsi, la « bibliothèque verte » de PMO affiche l’article de Renaud Garcia consacré à Edward Abbey, l’éminence grise des créateurs de « Earth First ». Pour éviter les amalgames faciles, je tiens à rappeler que nombre de membres de « Earth First », en particulier ceux et celles d’obédience libertaire, ont éjecté les fondateurs, comme Dave Foreman, lorsqu’ils ont pris conscience de leur côté de plus en plus réactionnaire. Aux Etats-Unis j’ai moi-même assisté à des réunions houleuses sur ces questions. Garcia, lui, qui joue les spécialistes, n’en parle jamais et fait des pieds et des mains pour amoindrir et même parfois justifier les côtés réactionnaires de Abbey et de ses successeurs, en particulier leur attitude xénophobe envers l’immigration mexicaine dans les Etats du Sud, tels que le Texas. Entre mille perles rares, Garcia affirme : « En ce sens strict, est-il plus fautif [Abbey] que le Français attaché à sa Provence ou à son Dauphiné, qui se désole de voir ses collines et ses montagnes livrées aux cars de touristes et dévastées par les stations de ski ? » Propos ignoble qui assimile, comme les premiers « Français de souche » venus, les transhumances forcées des damnés de la Terre à des voyages d’agrément propres au tourisme de masse. Dans cette optique, Garcia prend comme tête de Turc les « progressistes de New York » en général, réels ou supposés tels, et Bookchin en particulier. Je suis loin de partager l’ensemble des positions de Bookchin qui sont critiquables, à commencer par celles relatives au « municipalisme libertaire » qui recycle des illusions sur le fédéralisme américain des pères fondateurs de l’Union. Telle que l’idéalisation de l’État préconisé par l’esclavagiste Jefferson, basé sur l’expropriation des terres indiennes par les colons. Lesquels colons devaient gérer leurs affaires locales par eux-mêmes, quitte à être épaulés par les arpenteurs et les troupes envoyés par le Congrès. Dans cette optique, les prérogatives du pouvoir central devaient être bornées à la gestion des affaires générales. Ce qui est presque comique, c’est que Garcia, dans le même article, fait l’apologie de la position de Abbey, qui reprenait à son compte le même mythe fondateur de l’Union : « Si une chance doit être encore accordée à la liberté humaine, alors la seule solution, pour les nostalgiques de l’idéal jeffersonien de petites communautés décentralisées, réside dans la préservation de la wilderness. Pas de liberté sans espaces ouverts au-delà des villes, où les hommes et les femmes, les garçons et les filles pourraient vivre au moins une partie de leurs vies en n’obéissant qu’à leurs désirs et à leurs capacités, libérés de l’administration de leurs existences par un pouvoir central. » Par suite, Garcia passe sous silence l’ensemble des critiques, en provenance des milieux anarchistes américains, hostiles à l’industrialisme et aux valeurs fondatrices de l’Union, jeffersonisme compris, comme « Fifth Estate » l’a réalisé, par exemple dans l’opuscule « How Deep Is The Deep Ecology », brochure dans laquelle Abbey et ses successeurs sont traités pour ce qu’ils sont : des apologistes de l’idéologie de la Frontière.
    Voilà, je pourrai continuer longtemps. Mais, si des lecteurs et des lectrices veulent approfondir la question, ils peuvent trouver nombre d’articles intéressants, en américain, en particulier sur des sites tels que « The Anarchist Library ». De mon côté, je peux leur procurer des brochures que j’ai écrites sur ce sujet, comme « A la conquête de l’Est ».
    André Dréan
    Mon adresse : nuee93@free.fr

  • 16 août 2022 21:40, par MALTHUS PRESIDENT !

    Reprocher à Machin & Bidule d’être malthusiens quand il y a toujours eu des tendances malthusiennes et néomalthusiennes dans les mouvements écologistes et anarchistes et féministes (oui tous ces gens qui était à des années lumière plus avancés que les tendances marxistes et communistes en matière d’avortement, de contraception, de liberté amoureuse, etc. surtout en Espagne), et leur opposer Bookchin qui était technophile, pour l’exploitation animale, anti-individualiste primaire, sioniste (et oui), dont le municipalisme libertaire était un projet de collectivisme forcé à petite échelle donc autoritariste, en plus de collaboration avec l’Etat donc ses flics, c’est l’ambulancier qui fait un attentat contre l’hopital. A croire que Bookchin est la caution des antisémites qui s’en servent juste pour justifier les pires saloperies dont leur exotisme judéophile donc leur racisme et leur nationalisme. L’humanité lapiniste donc autoritariste, colonialiste, impérialiste n’était pas là ya 300 000 ans, c’est pas grave si elle disparait, c’est son destin et une nécessité pour les autres espèces. A bas l’humanisme. Mort à l’homo sapiens sapiens par le cannibalisme antibourgeois first !

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