Membres du personnel violents
Blocus du Campus de Pont de Bois, 06/02/23

Vous le savez sûrement, le campus de Pont de Bois a été bloqué mardi 6 février 2024 par des étudiant.e.s s’opposant à la loi immigration. Comme souvent, les militant.e.s ayant participé à cette action ont subi des violences verbales, mais également physiques. Des professeurs qui lâchent des “gauchistes de merde”, des membres du personnels qui forcent le passage, projetant une poubelle contre la jambe d’un.e camarade portant une attelle au genou, des membres de l’UNI qui insultent de “connasse” et qui ont tenté de forcer le passage, faisant tomber au sol plusieurs de nos camarades, au point qu’iels sont rentré.e.s chez elleux recouvert.e.s d’échymoses…

Un peu avant 8h, un des membres de la sécurité incendie est venu faire pression auprès des bloqueur.euse.s au niveau du parking des profs. Celui-ci répétait en boucle que l’on avait intérêt à le laisser sortir, nous menaçant de diverses manières. Il était provocateur, et sa manière de parler était très agressive... Nous avons eu beau lui répéter que nous organisions toujours nos blocus de sorte à ce qu’il y ait plusieurs sorties possibles, et qu’il pourrait partir, il semblait ne rien entendre. Voir un homme de la sécurité avoir un comportement aussi violent à l’encontre d’étudiant.e.s n’est pas du tout rassurant (d’autant qu’il est censé faire la sécurité, et non déclencher des altercations pour un motif personnel). Comment se sentir en sécurité sur nos campus quand même un mec de la sécu peut avoir un comportement aussi agressif ?

Un peu plus tard, une autre altercation aurait eu lieu, mais cette fois avec le Directeur d’Unité de Gestion en restauration (=responsable des RU et cafets de Pont de Bois). Il serait également venu faire pression pour que l’on laisse ses employés entrer, afin que ces dernier.e.s puissent “pointer”. Face à notre réticence à laisser entrer des personnes dans l’enceinte du campus (ce qui serait contradictoire avec le principe d’un blocus), le directeur du CROUS aurait tenté de retirer lui-même les poubelles, poussant violemment les militant.e.s au passage. Une de nos camarade s’est interposée, et la brute l’aurait alors attrapé par le tee-shirt, et la frappant au visage alors qu’elle tentait de se défendre.
Ce ne serait pas la première fois qu’on observe des comportements problématiques venant de cet individu. Outre la manière dont il parle à ses employé.e.s (devant nous), on nous a rapporté qu’il aurait déjà menacé des militant.e.s lors d’une action de “RU gratuit” l’année dernière.
Manifestement, cet homme a pensé que sa position d’autorité lui donnait le droit de violenter physiquement des personnes plus jeunes que lui. Nous exprimons de vives inquiétudes sur le fait que ce comportement soit récurrent chez lui, et nous disposons déjà de plusieurs témoignages à cet égard. Nous appelons toute personne victime de violences physiques, psychologiques ou verbales en provenance de cet homme a rapporter ces faits auprès de la direction de l’université de Lille.
Ces agissements sont intolérables. “On fait ça pour vous”, nous disait-il pour tenter de nous faire aller dans son sens. Et bien si ce que vous faites pour nous, c’est avoir des paroles et gestes violents à notre encontre, merci mais on préfère que vous ne fassiez rien.

Les militant.e.s présent.e.s ce matin là n’ont à aucun moment déclenché d’altercation avec quiconque. Cela nous fait nous poser des questions, qui sont les vrais violents dans cette histoire ? Des militant.e.s qui se battent pour des causes qu’iels jugent juste, et ce avec le peu de moyens dont iels disposent, ou ces hommes qui en viennent aux mains pour l’unique raison que ce type d’action leur déplaît et ébranle le programme de leur journée ?
Nous sommes en colère de voir que même sur nos campus, on subit de la violence, y compris de la part de membres du personnel. Nous espérons que des mesures seront prises à terme, mais bon, comment avoir encore confiance lorsqu’on se fait constamment chier à la gueule par les personnes censées être là pour nous ?
-Aedh