Durant la campagne présidentielle de cette année le discours de notre président fut le recours au slogan fort du tout prison.
Avec comme présupposé démagogique que le viol d’une loi est un acte mûrement réfléchi.
L’inflation des lois répressives sont à l’image de l’ambiance, loi Perben I , loi du 18 mars loi sur la sécurité intérieur ( infraction de pauvreté : mendiants, prostituées, nomades, « entrave à la libre circulation), loi du 9 mars 2004 PerdenII, loi de décembre 2005 relative au traitement de la récidive de N.Sarkozy.
Le résultat de cette politique est une justice extrêmement répressive, et la surpopulation pénitentiaire.
Depuis 2002 la population carcérale a augmenté de 10 000 détenus. Selon les chiffres d’occupation des prisons de 2006 il y a en France 60771 détenus pour 50207 places, avec une occupation voisine de 239/100 la prison de Loos-les-Lille compte 1103 détenus pour 461 places !
Il est à noter que le tiers des détenus français sont sous le régime de la détention provisoire. En 2007 leur nombre était de18500. Le paradoxe total est que est mis en détention provisoire les personnes jugées en comparution immédiate.
Alors que les dossiers de comparution immédiate sont censés être en état jugeable, une augmentation alarmante de dossier non traitable et reporter pour complément voit le jour. Les juges utilisant alors la détention provisoire.
Parallèlement à cela, les peines alternatives sont de moins en moins utilisées comme réponse a la délinquance. Elles représentent 4/100 des condamnations prononcées par les tribunaux.
Le débat sur la récidive actuelle est lui aussi tronqué ;
L’affirmation e Nicolas Sarkozy (TF1 le 16 avril 2007) que « 50/100 des crimes et délits » sont le fruit de « 5/100 de délinquants »ne résiste pas à l’étude des chiffres des rapports ministériels.
En prenant le taux d’élucidation des crimes et délits qui n’est que seulement de 34.5/100. Et en sachant que sur les 1862794 crimes et délits seulement 110 000 donnent lieu à une condamnation de récidivistes. On est loin de ces fameux 50/100 !
Ces condamnations pour récidive donnent lieu deux fois plus que les autres à de la prison ferme.
On constate que le discours et les promesses électorales ne supportent pas la réalité de la situation judiciaire française.
Cela amène le citoyen à s’interroger sur l’annonce faite de l’adoption de projet de loi contre la récidive par le sénat.
Le projet de loi défendu par la ministre de la Justice Rachida Dati , et fruit des promesses de campagne, vise à instaurer des peines plancher pour les récidivistes et écarte, dans certains cas, "l’excuse de minorité" pour les mineurs de plus de 16 ans. Il a recueilli les voix de l’UMP et de l’UDF. PS et PCF ont voté contre.